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Date: 2023
Abstract: Quelques jours après l’attaque du Hamas en Israël, l’IFOP a réalisé pour le Journal du Dimanche, un sondage destiné à comprendre quelles étaient les représentations des Français à l’égard du conflit et de son impact sur une éventuelle importation de violences antisémites en France. Premier enseignement de cette étude, le conflit au Proche-Orient apparaît comme particulièrement anxiogène. 86% des Français indiquent être inquiets (36% « tout à fait inquiets »), soit un niveau d’inquiétude proche de celui mesuré au début du conflit russo-ukrainien. Le sentiment d’inquiétude atteint son acmé dans certains segments de la population traditionnellement plus favorables à l’Etat Hébreu : les plus de 65 ans (44% de tout à fait inquiets parmi les plus de 65 ans contre 25% parmi les 18-24 ans) ou encore les électeurs de Valérie Pécresse (50% de « tout à fait inquiets »). Deuxième enseignement de cette étude : les Français établissent clairement un lien entre les évènements au Proche-Orient et l’importation de violences antisémites en France. 48% des sondés estiment ainsi que les Français de confession juive sont plus en danger et 79% se déclarent inquiets que le conflit se traduise par une augmentation des actes antisémites. Plus globalement, les Français identifient bien les « nouvelles formes d’antisémitisme » comme étant des causes à ce phénomène : 77% citent le rejet et la haine d’Israël, 76% les idées islamistes, soit des niveaux supérieurs à ceux mesurés pour les idées d’extrême droite (66%). Dernier point, les pouvoirs publics bénéficient d’une certaine mansuétude dans l’opinion : 60% des Français estiment leur faire confiance pour assurer la sécurité des Français de confession juive. Jean-Luc Mélenchon suscite en revanche la défiance sur ce sujet : il apparait comme la personnalité politique qui suscite le moins de confiance pour lutter contre l’antisémitisme (17%), loin derrière Edouard Philippe (46%), Gerald Darmanin (42%), Marine Le Pen (42%) ou encore Emmanuel Macron (41%).
Date: 2022
Abstract: 589 actes antisémites ont été recensés en 2021, soit une augmentation de près
de 75% par rapport à l'année précédente.
Les violences physiques ont augmenté de 36% comparativement à 2020.
‣ Les actes portant atteinte aux personnes représentent 45% des actes
antisémites, dont 10% sont des agressions physiques.
Selon les chiffres du Ministère de l'Intérieur, 73% des actes racistes portant atteinte aux
personnes sont dirigés contre des Juifs.
‣ Deux phénomènes inquiétants méritent une attention particulière :
๏ le nombre élevé d'actes antisémites commis dans la sphère privée (25% des actes
antisémites). Il s'agit essentiellement d'actes commis à proximité du domicile de la
victime, par un voisin d'immeuble ou par des personnes vivant dans le quartier.
๏ la proportion d'utilisation d'armes dans les agressions physiques (20%) et
menaces (10%) à caractère antisémite. Les armes les plus utilisées sont les couteaux
(9 cas) et les pistolets (5 cas). Les autres actes sont commis au moyen de carabines,
mortier de feu d’artifice, marteau, machette, pistolet à plomb, ciseaux.
‣ En 2021, deux pics d'augmentation des actes antisémites ont été relevés :
๏ en mai, pendant le déroulement de l'opération "Gardien des murailles" lancée par
Israël contre le Hamas. 5 actes antisémites ont été recensés en moyenne par
jour au cours de cette période. Il s'agit essentiellement d'insultes et de gestes
menaçants. Dans près de 1/3 de ces actes, le thème de la Palestine est évoqué.
๏ en août, pendant les premières mobilisations contre les restrictions sanitaires. Il
s'agit essentiellement d'inscriptions antisémites désignant les Juifs comme les profiteurs,
voire les instigateurs de la crise sanitaire.
Date: 2022
Abstract: L’année 2021 est une année record avec 119 signalements. Le nombre le plus important depuis le
début du recensement en 2001.
• Cette augmentation pourrait être liée à l’opération « Gardiens des Murailles » opposant Israël au
Hamas. Le conflit au Moyen-Orient sert régulièrement de prétexte à l’expression de l’antisémitisme
sous couvert d’antisionisme.
• L’année 2021 a également été marquée par la pandémie du COVID-19 qui a exacerbé les frustrations et
peurs en tout genre. Les Juifs sont régulièrement pris pour cible étant tenus à tour de rôle responsables
de la maladie, ou, en tirant profit.
• Les signalements sur internet ont nettement augmenté. +62,75% en 2021
• Les signalements pour des actes antisémites commis dans l’espace public ont diminué.
• La majorité des incidents relevés, hors internet, a eu lieu à Anvers et Bruxelles.
• En mai, pendant le déroulement de l’opération « Gardien des Murailles » opposant Israël au Hamas, une
moyenne de 6 actes antisémites par jour a été enregistrée.
• 3 agressions physiques ont eu lieu à Anvers

Het jaar 2021 is een recordjaar met 119 meldingen. Het grootste aantal sinds de volkstelling in 2001
begon.
• Deze toename kan worden verklaard door het feit dat in mei 2021 de operatie «Guardian of the Walls»
tussen Israël en Hamas plaatsvond. Het conflict in het Midden-Oosten wordt regelmatig gecoöpteerd
om antisemitisme uit te drukken onder het mom van antizionisme.
• Het jaar 2021 is ook gekenmerkt door de COVID-19-pandemie die frustraties en angsten van allerlei
aard heeft verergerd. Joden worden regelmatig geviseerd en verantwoordelijk gehouden voor de ziekte
of ervan te profiteren.
• De berichten op internet zijn aanzienlijk toegenomen. +62,75% in 2021
• Het merendeel van de geregistreerde incidenten, buiten het internet, vond plaats in Antwerpen en
Brussel.
• In mei, tijdens Operatie Guardian of the Walls tussen Israël en Hamas, werden gemiddeld 6
antisemitische daden per dag geregistreerd.
• 3 aanslagen vonden plaats in Antwerpen
Date: 2021
Abstract: 2020 zag een vermeerdering van signalementen ten belope van 36,5% tov 2019.
• Deze vermindering kan worden uitgelegd door het feit dat de Covid-19 pandemie in 2020 is begonnen
en de mensen heeft verplicht binnen te blijven gedurende meerdere maanden, zonder externe
contacten, hetgeen als gevolg heeft gehad de angst te versterken bij de geïsoleerde personen en de
meest zwakke geesten, alsook het gevoel van persecutie en de samenzweringstheorieën.
• De joden zijn ten alle tijden de zondebok geweest tijdens pandemieën en onzekere periodes. Het jaar
2020 heeft deze steretypen niet mogen tegenspreken.
• De signalementen op het Internet zijn in 2020 vermeerderd met 54,5%.
• Het merendeel van de vastgestelde incidenten, buiten het Internet, heeft plaatsgevonden te Antwerpen
en Brussel.


En 2020, on observe une augmentation de signalements de 36,5% par rapport à 2019.
• Cette augmentation peut s’expliquer par le fait qu’en 2020 a débuté la pandémie du COVID-19 qui
a contraint la population à rester confinée, sans contact extérieur pendant des mois. Cela a eu pour
conséquence d’augmenter les angoisses, sentiments de persécution et théories du complot chez les
plus fragiles et isolés.
• Les juifs ont de tout temps servi de bouc émissaire lors d’épidémies et périodes d’incertitudes. L’année
2020 n’aura pas échappé à ces stéréotypes.
• Les signalement sur internet ont nettement augmenté. +54,5% en 2020
• La majorité des incidents relevés, hors internet, a eu lieu à Anvers et Bruxelles.
Author(s): Trom, Danny
Date: 2018
Abstract: Lorsqu’un tribunal allemand à Cologne décida que l’ablation du prépuce pour motif religieux relève de coups et blessures volontaires, il ne pensait pas faire de politique. Lorsque les porte-parole des Juifs en Allemagne s’indignèrent que cette décision revienne en somme à bannir les juifs du pays, éclata un scandale politique national aux proportions mondiales. La chancelière Angela Merkel, rapporte-t-on, réagit en disant « Je ne veux pas que l’Allemagne soit le seul pays au monde dans lequel les Juifs ne peuvent pratiquer leurs rites. Sinon on passerait pour une nation de guignols ». En réalité ce n’est pas le ridicule que l’Allemagne craignait, c’était qu’après avoir tenté d’éradiquer les Juifs d’Europe, avec un certain succès, elle affiche une inhospitalité foncière à l’égard des Juifs. Mais il n’est pas fortuit que ce soit précisément en Allemagne que les droits de l’homme, les droits les plus individuels, soient scrupuleusement approfondis jusqu’à une conclusion politiquement intenable.
Le tribunal de Cologne, en pénalisant la berit milah, ne fait pas de politique, il protège l’intégrité physique de la personne et déclenche pourtant un scandale politique et des réactions en chaîne qui poussèrent le législateur allemand à amender dans l’urgence cette embarrassante décision. Et les juifs, lorsqu’ils circoncisent, que font-ils exactement ? Les anthropologues ont échafaudés un ensemble d’hypothèses sur la fonction de la circoncision. Les réponses varient selon le groupe étudié, mais souvent se chevauchent…
Author(s): Bodenheimer, Alfred
Date: 2018
Abstract: Si l’on considère à deux ans de distance le débat sur la circoncision qui a secoué l’Allemagne en 2012, et du point de vue d’un combattant juif alors focalisé uniquement sur la circoncision juive de garçons, ma conclusion est que la circoncision a perdu son innocence. Certes, il y a toujours eu des livres de Juifs et des articles de non-Juifs pour s’en prendre à la circoncision ; et certes, il y eut de nombreuses discussions sur certaines pratiques, comme la Metzitza bePeh, la succion du sang par le mohel qui exécute la circoncision, par exemple quant à savoir si l’usage d’une paille en verre devait être rendu obligatoire – et malgré tout, la circoncision était un acte qui semblait aller de soi. Et quiconque souhaitait y renoncer pour son fils y renonçait.
Or, avec le débat sur la circoncision, qui a eu lieu dans une Europe centrale qui considère la religion avec méfiance dès qu’elle poursuit des buts autres que thérapeutiques, les choses ont changé d’un coup. Au prétexte des complications qui survinrent lors de la circoncision d’un garçon musulman, circoncision qui n’avait pour ainsi dire rien à avoir avec une berit milah (considérant l’âge du garçon, le lieu, les participants et les conditions de l’acte) – la circoncision a été prise dans une spirale de légitimations, qui n’avait pour ainsi dire rien à voir avec le rapport que la majorité des juifs entretiennent à l’égard de cette tradition, ou, pour employer ici le terme religieux, de cette mitsvah.
Date: 2018
Abstract: Partons d’un constat, qui est à l’origine de notre volonté – avec Danielle Cohen-Levinas – d’organiser ce colloque pour le penser collectivement : en juin 2012, un jugement de la cour d’appel de Cologne déclarait la circoncision d’un enfant pour des raisons religieuses constitutive d’atteinte à l’intégrité corporelle. Cette pratique très ancienne et commune au judaïsme et à l’islam était dès lors interdite dans toute l’Allemagne. Quelques semaines plus tard, l’Autriche et les hôpitaux universitaires de certains cantons suisses décidaient à leur tour d’un moratoire sur les circoncisions rituelles. Dans cette Allemagne repentante depuis des décennies, les Juifs se sont retrouvés de manière inattendue et soudaine au cœur d’une polémique puissante qui les renvoyait, aux côtés des musulmans, à une pratique décrétée mutilatrice, archaïque, voire barbare. Ce rituel, fondamental au point que son interdiction rendait impossible la présence juive en Allemagne, selon le Zentralrat der Juden, semblait contredire et bafouer des valeurs essentielles de la République fédérale. Ce débat s’est élargi, puisqu’en octobre 2013 c’est le Conseil de l’Europe qui publiait un avis préconisant de légiférer dans le sens d’une limitation, voire d’une interdiction de la circoncision rituelle à l’échelle du continent. L’affaire est sérieuse, une incompatibilité entre l’Europe et ses minorités juive et musulmane est explicitement énoncée, ce fait est sans précédent depuis la fin du nazisme.
Date: 2023
Date: 2022
Abstract: Cette recherche envisage la tension entre une conception englobante de la religion portée par les juifs orthodoxes et une conception privatisée et plurielle en vigueur dans la société française, une société laïque et sécularisée, des années 1980 à nos jours. Cette tension est explorée depuis ces deux points de vue. D’une part, elle interroge comment les juifs orthodoxes s’organisent pour ménager l’espace jugé nécessaire à leur pratique religieuse. Pour ce faire, elle explore leurs besoins, leurs demandes, ainsi que les stratégies qu’ils mettent en œuvre pour les porter. D’autre part, elle soulève la question de la gouvernance publique du religieux. Pour ce faire, elle étudie la manière dont l’État laïc appréhende une minorité religieuse, qui semble aller à contre-courant du mouvement de fond de la sécularisation. A partir d’un protocole de recherche mixte, et en mobilisant la sociologie électorale, la sociologie de l’action collective, l’analyse des politiques publiques, et des outils de sociologie de la religion, elle teste la consistance de l’intégralisme des juifs orthodoxes dans la société française. Elle réfléchit ainsi à la gouvernance de minorités religieuses intégralistes, à partir d’un autre cas que l’islam, et distingue ce qui relève d’une religion en particulier ou de l’orthodoxie. Elle montre une érosion de l’intégralisme religieux, du fait de réponses défavorables des institutions publiques et de la sécularisation qu’il ne parvient pas à enrayer.
Author(s): Cohen, Martine
Date: 2022
Abstract: Le franco-judaïsme est fini, bel et bien mort ! affirment bien des observateurs de la scène juive française. Pourtant d’autres parlent encore de rêve français. Vision naïve ou ambition renouvelée ? L’israélitisme du XIXe siècle, tout entier contenu dans le slogan consistorial « Patrie et religion », ne fut en fait que la première forme du franco-judaïsme. Deux institutions créées au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, le CRIF et le FSJU, ont accompagné la pluralisation du judaïsme français et sa sécularisation. Dans les années 1980, un nouveau franco-judaïsme s’est affirmé en célébrant publiquement « la communauté » réunie autour d’une double fidélité à la France et à Israël, confirmant ce que le philosophe Levinas avait pressenti dès 1950 : la « fin du judaïsme confidentiel ». Cette synthèse harmonieuse serait-elle mise à mal aujourd’hui par le communautarisme des milieux ultraorthodoxes, présents au sein des écoles juives et même du Consistoire, et la politisation du CRIF ? Mais un pluralisme religieux inédit est apparu avec le succès croissant des courants libéraux et l’émergence d’une orthodoxie moderne au sein desquels des femmes jouent un rôle majeur. Et si l’adhésion enchantée à la France n’est certes plus de mise, le développement des relations interreligieuses et interculturelles apparaît comme une des réponses au nouvel antisémitisme. Aurait-on là aussi les ferments de recomposition d’un autre franco-judaïsme, celui des solidarités à construire ?
Date: 2023
Author(s): Tóth, Katalin
Date: 2019
Abstract: Selon la tradition, ce n’étaient pas les Juifs qui gardaient le Shabbat, mais c’était le Shabbat, qui gardait les Juifs pendant des milliers des années. Malgré le fait que le contenu et le sens de l’institution du Shabbat est caractérisé par de changements continus, il représente, en effet, un élément de la tradition multicolore et complexe du peuple Juif, contribuant à la construction et à la maintenance de l’identité même au 21ième siècle. Dans mon étude, j’examine l’importance du Shabbat dans les vies des individus, et dans celles des communautés de deux synagogues budapestoises de nos jours. Je m’appuierai sur mes deux études sur le terrain réalisées dans deux synagogues des courants neo-orthodoxe et néologue. En comparant les résultats de ces recherches, je démontrerai comment les interdictions du Shabbat puis les conditions, et les défis du monde moderne – par exemple le renoncement aux outils de la télécommunication ou bien aux moyens du transport public – résultent de stratégies d’harmonisation différentes. Les communautés Juives modernes et postmodernes doivent faire face aux problèmes inconnus auparavant: chaques communautés disposent de réponses officielles aux questions de la circulation, ou du réchauffement du repas pendant Shabbat, de l’usage du smartphone ou l’ordinateur, etc., et entre les murs de la synagogue, les membres de la communauté sont obligés de se comporter selon ces règles. D’après mes expériences les réponses individuelles diffèrent souvent de la résolution officielle, et la communauté peut prendre des sanctions contre les offenseurs d’un comportement impropre – en général ce sont plutôt des avertissements oraux. L’examen de la vie privée est hors contrôle de la communauté, puisque c’est l’individu soi-même qui construit son identité, et qui décide s’il préfère adhérer aux régulations de Shabbat ou acheter une paire de jeans. Toujours est-il, que dans la majorité des cas il y a une contradiction entre la pratique réelle et l’image idéalisé du comportement individuelle. Par de réponses et de réflexions individuelles, je montrerai un aperçu de la vie Juive de Budapest de nos jours. Une des forces organisatrices de cette vie est l’effort fait pour s’identifier dans une société du 21ième siècle déterminée par de règles religieuses, la tradition, mais également par la science et la technique.
Date: 2017
Date: 2015
Author(s): Gross, Martine
Date: 2016
Abstract: Les travaux sélectionnés pour cette thèse de sociologie (4 ouvrages et 14 articles ou chapitres de livre) explorent deux thématiques différentes : les familles homoparentales et le vécu de croyants homosexuels. En dépit de leur éloignement du modèle exclusif de la parenté, un père, une mère pas un de plus, les familles homoparentales inscrivent leurs enfants dans une chaîne de transmission parentale, tant culturelle que généalogique. De même, les croyants homosexuels adhèrent aux valeurs de leur appartenance religieuse même s'ils contestent la légitimité de l'autorité institutionnelle de l'Eglise ou des rabbins. Dans les deux cas, il y a à la fois ébranlement de la norme et adhésion à un modèle légèrement différent, plus inclusif. Les homosexuels deviennent parents en élargissant les représentations de la parenté. Les homosexuels croyants parviennent à intégrer leurs dimensions identitaires antagonistes en se tournant vers des églises ou des communautés plus accueillantes ou en réinterprétant les textes problématiques. Dans l'un et l'autre cas, ils contribuent à construire des modèles compatibles avec les formes nouvelles de la famille et de la socialité religieuse. Les travaux sélectionnés pour cette thèse montrent que la réunion de dimensions a priori inconciliables -homosexualité et famille, homosexualité et religion - conduit à des innovations sociales non seulement à l'échelle individuelle, mais aussi à l'échelle sociale. Les institutions, qu'il s'agisse du droit de la famille ou des autorités religieuses ne peuvent rester complètement imperméables aux évolutions sociologiques auxquelles les expériences individuelles les confrontent.
Author(s): Trigano, Shmuel
Date: 2015
Abstract: Consists of thematically organized texts by Trigano, previously published in various French on-line newsletters, broadcast on the French Jewish Radio J, and at various conferences. They analyze the phenomenon of the new antisemitism, including accusations in the French press against the Jews and Israel, boycotts against Israel, a typology of anti-Zionists, alter-Juifs (Jews who identify as Jews but define Jews through the hostile view of others), and the deconstruction of Judaism. Exposes the specificities of French antisemitism since 2000, especially in the context of postmodernist thought, which encourages the creation of parallel and diverging interpretations of the past, including World War II. Argues that Holocaust revisionism and denial have enabled Faurisson, inter alia, to attain huge media coverage. Emphasizes the role of the Internet in the politicization of history, and shows how the usurpation of Jewish history and heritage by the Left on behalf of the Palestinians has roots in Christian supersessionist theology. Notes that rejection of the Jews and Israel are also based on the claim that monotheism is the source of phallocracy. Characterizes the European Union as a new imperialist power, which destroys nation states and national identities, and rejects Jewish autonomy. Concludes that present-day antisemitism is a massive phenomenon, which threatens the foundations of modernity and European civilization. The very survival of the Jewish people is at stake.
Author(s): Szwarc, Sandrine
Date: 2016
Abstract: Longtemps, l’intellectuel juif d’expression française a fait figure d’enfant perdu en Israël. Mais un événement est significatif : l’État hébreu a accueilli un colloque d’intellectuels israéliens francophones les 21 et 22 mai dernier à l’initiative de Dialogia. De quoi cela est-il le nom ?
Le contexte l’imposait alors que l’historique Colloque des intellectuels juifs de langue française (1957-2007) célébrait le soixantième anniversaire de sa création, étonnement sans tambour ni trompette du côté du Congrès juif mondial, son créateur. Ainsi, le premier Colloque des intellectuels francophones d’Israël s’est déroulé à Tel Aviv en mai dernier quelques mois après l’organisation de deux colloques en concurrence à Paris. Le premier, sous le nom de « Nouveau colloque des intellectuels juifs de langue française », était organisé en décembre 2016 à l’École normale supérieure à l’initiative du Collège des études juives et de philosophie contemporaine – Centre Emmanuel Levinas de l’université Paris-Sorbonne sur le thème de « Survivre », et le second par la Fondation du Judaïsme français en mars dernier sur « La montée des violences ».
Cette multiplication d’initiatives interpelle. Que signifie cet engouement pour ces rencontres d’intellectuels juifs d’expression française ? Les intellectuels juifs ont-ils encore un rôle à jouer dans la pensée des nations et en Israël ?
Pour tenter de le comprendre, un retour au passé semble nécessaire. Rappelons que la première rencontre d’intellectuels juifs était organisée dans une Maison de l’OSE à Versailles…
Author(s): Marcou, Loïc
Date: 2022
Abstract: En dépit de quelques zones d’ombre sur le rôle de certains acteurs grecs, l’histoire de la destruction du cimetière juif de Thessalonique est aujourd’hui bien documentée. À la suite des travaux menés par plusieurs historiens, il est en effet établi que la vaste nécropole juive de Thessalonique a été détruite à partir du 6 décembre 1942, sur ordre de l’occupant allemand, à l’instigation de certaines franges de la population chrétienne locale et des autorités municipales qui convoitaient depuis longtemps cet espace de quelque trente-cinq hectares, d’une grande richesse historique, archéologique et épigraphique, situé initialement hors les murs, de la via Egnatia à la colline des « Quarante-Églises », mais bloquant l’extension de la ville vers l’est depuis la démolition de la muraille orientale de la Selanik ottomane à la fin du xixe siècle. Durant les deux semaines qui suivirent l’ordre final de démolition donné par Max Merten, le conseiller civil du commandement militaire allemand de Thessalonique-Égée (Befehlshaber Saloniki-Ägäis), des centaines d’employés rasèrent le vieux cimetière juif dont les pierres tombales furent livrées au pillage puis utilisées comme matériaux de construction. C’est ainsi que nombre de dalles et de stèles funéraires furent disséminées dans toute la ville et qu’elles s’offrent encore aujourd’hui au regard, dispersées à divers endroits de l’ancienne « petite Jérusalem », voire dans les environs.

Au-delà de quelques rappels indispensables pour comprendre dans quelles circonstances le plus vaste cimetière juif sépharad…
Date: 2022
Abstract: Depuis les étoiles jaunes portées par des manifestants opposés au passe sanitaire jusqu’à l’usage par
certains du pronom « qui » utilisé pour dénoncer la supposée mainmise des Juifs sur les principaux médias,
sans oublier la notion de complot juif remis au goût du jour pour expliquer la pandémie du coronavirus,
l’année 2021 a été marquée par la multiplication d’incidents antisémites. Si de tels faits sont venus
rappeler la persistance des préjugés sur les Juifs au sein de la société française, l’histoire enseigne
que l’antisémitisme prospère dans les périodes de crise. Ainsi, près de deux ans après le début de la
crise sanitaire, il nous a semblé essentiel de réaliser une vaste étude pour dresser un diagnostic fin et
dépassionné de ce phénomène.
Quel est le poids des préjugés à l’égard des Juifs dans la société française en 2021 ? La crise sanitaire
s’accompagne-t-elle d’une poussée de l’antisémitisme dans l’opinion publique? Quel regard portent les
Français sur ce phénomène? Dans quelle mesure les Français juifs s’inquiètent-ils des violences les visant ?
Comment ces violences se déroulent-elles ? Pour tenter de répondre à ces interrogations, nous avons
construit un dispositif d’enquête exceptionnel. Exceptionnel par sa taille : nous avons conduit l’enquête
parallèlement auprès de deux échantillons spécifiques – personnes de confession juive, personnes de
confession musulmane – et auprès d’un échantillon global, représentatif de la population française
dans son ensemble, ce dernier permettant de se pencher également sur d’autres sous-catégories de
la population : les Français catholiques, les jeunes, des groupes de Français classés en fonction de leur
zone géographique, de critères socio-économiques, d’affinités politiques ou encore en fonction de leurs
sources privilégiées d’information. Exceptionnel également par la diversité des thématiques abordées :
exposition et observations d’actes violents, opinions à l’égard d’Israël, de la Shoah, préjugés à l’égard des
Juifs… autant de sujets clés à examiner pour tenter d’apporter de nouveaux éclairages sur l’antisémitisme1
.
Author(s): Michel, Karine
Date: 2009
Abstract: En cette fin de XXe, début de XXIe siècles, l'Europe a connu de multiples bouleversements sociaux, dont la chute du bloc soviétique. Une approche anthropologique des juifs d'ex-RDA aujourd'hui constituait dans ce cadre un sujet d'analyse fort intéressant. Considérées dans les pratiques effectives de ses acteurs, les Gemeinden juives de Saxe et de Berlin, communautés institutionnelles allemandes, nous ont permis d'appréhender le mécanisme spécifique de construction d'une identité. La judéité se meut actuellement au travers de la négociation de plusieurs variables différentes, telles que la religiosité, l'ethnicité ou la mémoire. Une analyse transversale, s'appuyant sur le mécanisme d'assignation interne et externe concomitants,permet de mettre en exergue, dans leurs formulations actuelles d'une part et dans leurs incohérences ou inadaptations d'autre part, les différents outils conceptuels à disposition dans ce mécanisme d'élaboraton. Ainsi, peut-on évoquer un retour à la religion pour les juifs immigrés de l'ex-Union soviétique aujourd'hui en ex-RDA ? La notion de communauté est-elle pertinente dans la désignation des juifs d'ex-RDA ? Comment comprendre la gestion du passé historique de l'Allemagne, après 50 ans de communisme, pour les juifs qui y résident actuellement ? Autant de questions trames de cette thèse, auxquelles nous tentons de répondre ici, par une analyse la plus fine possible de la réalité sociale juive existante aujourd'hui en ex-RDA.
Author(s): Nahon, Peter
Date: 2020
Abstract: This article deals with the varieties of French spoken down to our own day by the descendants of the two historic Jewish populations established in Southern France. The first of these two populations was located in Southeastern France and comprised Jews of the former Papal State of Avignon and the adjacent territories formerly known as Comtat Venaissin. The second, located in Southwestern France is of more recent vintage, having been founded in the sixteenth century by descendants of fugitives from the Iberian Inquisitions. Today neither of these two groups numbers more than a few dozen individuals. The unique varieties of French, which they use and which have replaced former varieties of Provencal and Gascon, are teetering on the verge of extinction. Hitherto there has been little systematic study of these dialects. But today, realizing their status as endangered languages, we claim that it is urgent to record and chronicle as much of them as possible. Here we provide a description based upon extant written documents and the results of an ongoing in loco investigation. This is followed by a linguistic analysis of the material, taking into account inter alia the phonetics, the phonology and the constructional morphology of the specific vocabulary. This study is then complemented by a sociolinguistic outline of the situations of use of this heretofore almost neglected linguistic material. The conclusions of our study are that, despite the apparent relationship between these two varieties, their patterns of linguistic divergence are deeply differentiated, hence our doubts about the legitimacy of a single and common denomination, i. e. of “Jewish varieties” or “Jewish languages”, for such unrelated linguistic mechanisms.
Author(s): Voignac, Joseph
Date: 2021
Abstract: Dans la brochure informative qu’elle fait publier lors de son ouverture en 1935, l’école Maïmonide affirme vouloir faire de ses élèves des adultes « conscients de leurs doubles devoirs envers le judaïsme dont ils sont les héritiers, envers la France dont ils seront les citoyens dévoués ». Le premier lycée juif français s’est donc donné pour objectif de former une élite communautaire qui puisse mener une vie citoyenne et professionnelle épanouie en France tout en assurant la relève de la vie juive dans le pays. De fait, parmi les valeurs juives transmises en son sein, le sionisme a toujours tenu une place de premier plan. Comment expliquer qu’un établissement scolaire se donnant pour mission principale d’assurer la pérennité d’une vie juive en France accorde une telle importance au sionisme ? En analysant les différentes manières dont le sionisme a été interprété et mis en pratique dans le cadre de l’école Maïmonide, cet article propose de montrer comment, au fil des générations, l’établissement n’a cessé de concilier son attachement au sionisme avec la volonté d’œuvrer pour l’essor du judaïsme en France. Cette analyse permettra de revenir sur l’histoire de ce premier lycée juif français qui, bien qu’évoqué dans de nombreux travaux portant sur l’histoire de l’éducation juive en France, n’a jusqu’ici fait l’objet d’aucune une étude spécifique. Plusieurs historiens ont signalé l’absence d’archives conservées par le lycée Maïmonide pour expliquer cet angle mort historiographique. Pour remédier à ce manque, cet article s’appuiera sur des sources provenant de divers fonds d’archives institutionnels et privés, sur la presse communautaire et sur une cinquantaine d’entretiens, menés entre 2016 et 2020 en région parisienne et en Israël, avec d’anciens élèves et professeurs de l’établissement scolair…
Author(s): Roten, Hervé
Date: 2000