Circoncision. Actualités d’une pratique immémoriale
Circumcision. News from an immemorial practice
Si l’on considère à deux ans de distance le débat sur la circoncision qui a secoué l’Allemagne en 2012, et du point de vue d’un combattant juif alors focalisé uniquement sur la circoncision juive de garçons, ma conclusion est que la circoncision a perdu son innocence. Certes, il y a toujours eu des livres de Juifs et des articles de non-Juifs pour s’en prendre à la circoncision ; et certes, il y eut de nombreuses discussions sur certaines pratiques, comme la Metzitza bePeh, la succion du sang par le mohel qui exécute la circoncision, par exemple quant à savoir si l’usage d’une paille en verre devait être rendu obligatoire – et malgré tout, la circoncision était un acte qui semblait aller de soi. Et quiconque souhaitait y renoncer pour son fils y renonçait.
Or, avec le débat sur la circoncision, qui a eu lieu dans une Europe centrale qui considère la religion avec méfiance dès qu’elle poursuit des buts autres que thérapeutiques, les choses ont changé d’un coup. Au prétexte des complications qui survinrent lors de la circoncision d’un garçon musulman, circoncision qui n’avait pour ainsi dire rien à avoir avec une berit milah (considérant l’âge du garçon, le lieu, les participants et les conditions de l’acte) – la circoncision a été prise dans une spirale de légitimations, qui n’avait pour ainsi dire rien à voir avec le rapport que la majorité des juifs entretiennent à l’égard de cette tradition, ou, pour employer ici le terme religieux, de cette mitsvah.
Or, avec le débat sur la circoncision, qui a eu lieu dans une Europe centrale qui considère la religion avec méfiance dès qu’elle poursuit des buts autres que thérapeutiques, les choses ont changé d’un coup. Au prétexte des complications qui survinrent lors de la circoncision d’un garçon musulman, circoncision qui n’avait pour ainsi dire rien à avoir avec une berit milah (considérant l’âge du garçon, le lieu, les participants et les conditions de l’acte) – la circoncision a été prise dans une spirale de légitimations, qui n’avait pour ainsi dire rien à voir avec le rapport que la majorité des juifs entretiennent à l’égard de cette tradition, ou, pour employer ici le terme religieux, de cette mitsvah.
If we consider the circumcision debate that shook Germany in 2012 two years later, and from the point of view of a Jewish fighter then focused solely on the Jewish circumcision of boys, my conclusion is that circumcision lost his innocence. Certainly, there have always been books by Jews and articles by non-Jews attacking circumcision; and certainly, there were many discussions about certain practices, such as Metzitza bePeh, the sucking of blood by the mohel who performs the circumcision, for example as to whether the use of a glass straw should be made obligatory – and despite everything, circumcision was an act that seemed self-evident. And anyone who wanted to give it up for their son renounced it.
However, with the debate on circumcision, which took place in a central Europe which views religion with suspicion as soon as it pursues goals other than therapeutic, things have suddenly changed. On the pretext of the complications which arose during the circumcision of a Muslim boy, a circumcision which had practically nothing to do with a berit milah (considering the age of the boy, the place, the participants and the conditions of the act) – circumcision was caught in a spiral of legitimizations, which had practically nothing to do with the relationship that the majority of Jews have with regard to this tradition, or, to use the religious term here, of this mitzvah.
However, with the debate on circumcision, which took place in a central Europe which views religion with suspicion as soon as it pursues goals other than therapeutic, things have suddenly changed. On the pretext of the complications which arose during the circumcision of a Muslim boy, a circumcision which had practically nothing to do with a berit milah (considering the age of the boy, the place, the participants and the conditions of the act) – circumcision was caught in a spiral of legitimizations, which had practically nothing to do with the relationship that the majority of Jews have with regard to this tradition, or, to use the religious term here, of this mitzvah.
83-91
978-2705694241
Link to article (paywalled), Circoncision. Actualités d’une pratique immémoriale
Circoncision. Actualités d’une pratique immémoriale. . 2018: 83-91. https://archive.jpr.org.uk/10.3917/herm.cohen.2018.01.0083