Abstract: After an appellate court made circumcision of minors effectively illegal in the absence of a medical justification, the German Parliament passed a statute that restored, with some limitations, the right of parents to seek ritual circumcisions for their sons. Between these events, a fierce controversy broke out in Germany involving Jews, Muslims, and other Germans. Whereas circumcision without medical indication is rare among most Germans, it is a common religious practice in Jewish and Muslim communities in Germany. The debate tapped into ongoing discussions of German cultural norms, German secularization, and a long history of antiSemitism and a much shorter history of anti-Muslim sentiment in Germany. It also tapped into the religious and traditional practices –
sometimes converging, sometimes diverging – of Jews and Muslims. This Article discusses the range of opinions on religious circumcision among Germans and other Europeans. It disentangles the social factors at work in the debate and analyzes the court decision and the new statute. It also examines some recent decisions under the new statute and explores problems with the statute’s application. Given that roughly 700 million boys worldwide have undergone ritual circumcision, the German controversy has global implications.
This Article shows that at day’s end, the debate turns on issues of toleration and multiculturalism. It is scarcely possible to resolve this debate without asking, “What is a child?” If a child is a proto-member of his parents’ religious community and has only a weak right to bodily integrity, or if the risk-benefit ratio favors circumcision and the parents have a broad scope of consent, then circumcision without medical indication might be legally and morally permissible. Parents might then have discretion to place on his body a permanent physical symbol of his expected or hoped for religious affiliation as an adult. Yet if a child has a strong right to bodily integrity, and circumcision is not medically indicated, then the permanent physical modification of his body with a symbol of Jewish or Muslim identity might be problematic, and circumcising him for aesthetic or other nonreligious reasons might likewise
be problematic.
Abstract: Lorsqu’un tribunal allemand à Cologne décida que l’ablation du prépuce pour motif religieux relève de coups et blessures volontaires, il ne pensait pas faire de politique. Lorsque les porte-parole des Juifs en Allemagne s’indignèrent que cette décision revienne en somme à bannir les juifs du pays, éclata un scandale politique national aux proportions mondiales. La chancelière Angela Merkel, rapporte-t-on, réagit en disant « Je ne veux pas que l’Allemagne soit le seul pays au monde dans lequel les Juifs ne peuvent pratiquer leurs rites. Sinon on passerait pour une nation de guignols ». En réalité ce n’est pas le ridicule que l’Allemagne craignait, c’était qu’après avoir tenté d’éradiquer les Juifs d’Europe, avec un certain succès, elle affiche une inhospitalité foncière à l’égard des Juifs. Mais il n’est pas fortuit que ce soit précisément en Allemagne que les droits de l’homme, les droits les plus individuels, soient scrupuleusement approfondis jusqu’à une conclusion politiquement intenable.
Le tribunal de Cologne, en pénalisant la berit milah, ne fait pas de politique, il protège l’intégrité physique de la personne et déclenche pourtant un scandale politique et des réactions en chaîne qui poussèrent le législateur allemand à amender dans l’urgence cette embarrassante décision. Et les juifs, lorsqu’ils circoncisent, que font-ils exactement ? Les anthropologues ont échafaudés un ensemble d’hypothèses sur la fonction de la circoncision. Les réponses varient selon le groupe étudié, mais souvent se chevauchent…
Abstract: Si l’on considère à deux ans de distance le débat sur la circoncision qui a secoué l’Allemagne en 2012, et du point de vue d’un combattant juif alors focalisé uniquement sur la circoncision juive de garçons, ma conclusion est que la circoncision a perdu son innocence. Certes, il y a toujours eu des livres de Juifs et des articles de non-Juifs pour s’en prendre à la circoncision ; et certes, il y eut de nombreuses discussions sur certaines pratiques, comme la Metzitza bePeh, la succion du sang par le mohel qui exécute la circoncision, par exemple quant à savoir si l’usage d’une paille en verre devait être rendu obligatoire – et malgré tout, la circoncision était un acte qui semblait aller de soi. Et quiconque souhaitait y renoncer pour son fils y renonçait.
Or, avec le débat sur la circoncision, qui a eu lieu dans une Europe centrale qui considère la religion avec méfiance dès qu’elle poursuit des buts autres que thérapeutiques, les choses ont changé d’un coup. Au prétexte des complications qui survinrent lors de la circoncision d’un garçon musulman, circoncision qui n’avait pour ainsi dire rien à avoir avec une berit milah (considérant l’âge du garçon, le lieu, les participants et les conditions de l’acte) – la circoncision a été prise dans une spirale de légitimations, qui n’avait pour ainsi dire rien à voir avec le rapport que la majorité des juifs entretiennent à l’égard de cette tradition, ou, pour employer ici le terme religieux, de cette mitsvah.
Abstract: Partons d’un constat, qui est à l’origine de notre volonté – avec Danielle Cohen-Levinas – d’organiser ce colloque pour le penser collectivement : en juin 2012, un jugement de la cour d’appel de Cologne déclarait la circoncision d’un enfant pour des raisons religieuses constitutive d’atteinte à l’intégrité corporelle. Cette pratique très ancienne et commune au judaïsme et à l’islam était dès lors interdite dans toute l’Allemagne. Quelques semaines plus tard, l’Autriche et les hôpitaux universitaires de certains cantons suisses décidaient à leur tour d’un moratoire sur les circoncisions rituelles. Dans cette Allemagne repentante depuis des décennies, les Juifs se sont retrouvés de manière inattendue et soudaine au cœur d’une polémique puissante qui les renvoyait, aux côtés des musulmans, à une pratique décrétée mutilatrice, archaïque, voire barbare. Ce rituel, fondamental au point que son interdiction rendait impossible la présence juive en Allemagne, selon le Zentralrat der Juden, semblait contredire et bafouer des valeurs essentielles de la République fédérale. Ce débat s’est élargi, puisqu’en octobre 2013 c’est le Conseil de l’Europe qui publiait un avis préconisant de légiférer dans le sens d’une limitation, voire d’une interdiction de la circoncision rituelle à l’échelle du continent. L’affaire est sérieuse, une incompatibilité entre l’Europe et ses minorités juive et musulmane est explicitement énoncée, ce fait est sans précédent depuis la fin du nazisme.
Topics: Main Topic: Other, Circumcision / Brit Milah, Newspapers, Magazines and Periodicals, Media, National Identity, Islam, Islamophobia, Antisemitism, Jewish - Non - Jewish Relations, Body
Abstract: The following report presents data on community statistics for Britain’s Jewish
population compiled by the Community Research Unit (CRU) at the Board of
Deputies of British Jews.
These data are collected on behalf of the whole community. It is the only survey to do
this on an annual basis and therefore the data are unique in being able to show
changes over time. From the point of view of community planners, the data represent
the most up-to-date portrayal of the Jewish community in Britain.
Although they are indicative of actual demographic trends, they only represent those
Jews who have chosen, or whose families have chosen, to associate themselves with
the Jewish community through a formal Jewish act, i.e. circumcision, marriage in a
synagogue, dissolution of marriage by a Beth Din, or Jewish burial or cremation.
Consequently, Jews who have not chosen to identify in these ways do not appear in
this report.
Further, it should be recognised that these data are collected regardless of institutional
denomination. They therefore include some individuals who would not be recognised
as Jewish by all sections of the community.