Rapport sur l’antisémitisme en Belgique pour l’année 2004
Report on antisemitism in Belgium for the year 2004
Ce rapport contient:
une comparaison des actes antisémites pour les années 2000 à 2004;
le total des actes antisémites pour l’année 2004;
le total des incidents par type d’incident;
le total des incidents par type de cible;
le total des incidents par ville.
Analyse des incidents antisémites recensés au cours de l’année 2004
Du 1er janvier au 31 décembre 2004, 46 incidents antisémites ont été recensés en Belgique.
Les villes les plus touchées sont Anvers et Bruxelles, suivent Knokke, Gand, Charleroi et Hasselt.
Deux constats clairs peuvent être mis en avant pour cette année 2004:
Le premier est l’augmentation importante d’incidents à Anvers. Alors qu’en 2002, sur les 62 incidents recensés, 7 seulement ont été perpétrés à Anvers et que, pour l’année 2003, on n’en a compté que 3 sur 28, en 2004, 20 incidents antisémites ont été recensés sur le territoire de la province d’Anvers.
Quant au second constat, il pointe la différence claire de nature des incidents antisémites entre la ville d’Anvers et les autres villes du pays. Alors que les actes antisémites perpétrés sont principalement des insultes, menaces ou actes de vandalisme dans les autres villes, 7 des 9 agressions antisémites recensées en Belgique ont été commises à Anvers, dont le plus grave fut le coup de couteau dans le dos reçu par un jeune étudiant d’une yeshiva.
Ces constats ne relèvent aucunement du hasard et plusieurs raisons peuvent être avancées pour le confirmer. Tout d’abord, la grande majorité des victimes d’actes antisémites à Anvers sont les juifs orthodoxes. Ceux-ci sont victimes de bien plus d’actes antisémites que ceux recensés. Seulement, ces victimes ne réagissent que très peu. Ce n’est que grâce à un travail de sensibilisation des organisations juives anversoises que les victimes issues de cette communauté isolée prennent maintenant de plus en plus l’initiative de déposer plainte. En outre, les victimes d’agressions sont reconnaissables en tant que juives de part leur habillement (chapeau noir, kaftan noir, papillotes…) et constituent par conséquent une cible beaucoup plus facilement repérable pour les auteurs d’agression. Enfin, l’AEL (Arab European League) est bien implantée dans les milieux arabes anversois. Ses nombreux communiqués sur l’actualité au Proche-Orient, visant à combattre l’ennemi sioniste et à stigmatiser la ville d’Anvers comme la capitale du sionisme européen, devant, à leurs yeux, devenir la Mecque du combat pour la liberté du peuple palestinien, importent le conflit et amènent des jeunes souvent désoeuvrés à commettre de tels actes.
Enfin, les cibles restent à près de 75% des personnes physiques. Les bâtiments communautaires (centres, synagogues, musées) ont subis 5 actes de vandalisme ou menaces, tandis que les lieux publics ont fait l’objet de 4 actes de vandalisme (croix gammées, etc…).
une comparaison des actes antisémites pour les années 2000 à 2004;
le total des actes antisémites pour l’année 2004;
le total des incidents par type d’incident;
le total des incidents par type de cible;
le total des incidents par ville.
Analyse des incidents antisémites recensés au cours de l’année 2004
Du 1er janvier au 31 décembre 2004, 46 incidents antisémites ont été recensés en Belgique.
Les villes les plus touchées sont Anvers et Bruxelles, suivent Knokke, Gand, Charleroi et Hasselt.
Deux constats clairs peuvent être mis en avant pour cette année 2004:
Le premier est l’augmentation importante d’incidents à Anvers. Alors qu’en 2002, sur les 62 incidents recensés, 7 seulement ont été perpétrés à Anvers et que, pour l’année 2003, on n’en a compté que 3 sur 28, en 2004, 20 incidents antisémites ont été recensés sur le territoire de la province d’Anvers.
Quant au second constat, il pointe la différence claire de nature des incidents antisémites entre la ville d’Anvers et les autres villes du pays. Alors que les actes antisémites perpétrés sont principalement des insultes, menaces ou actes de vandalisme dans les autres villes, 7 des 9 agressions antisémites recensées en Belgique ont été commises à Anvers, dont le plus grave fut le coup de couteau dans le dos reçu par un jeune étudiant d’une yeshiva.
Ces constats ne relèvent aucunement du hasard et plusieurs raisons peuvent être avancées pour le confirmer. Tout d’abord, la grande majorité des victimes d’actes antisémites à Anvers sont les juifs orthodoxes. Ceux-ci sont victimes de bien plus d’actes antisémites que ceux recensés. Seulement, ces victimes ne réagissent que très peu. Ce n’est que grâce à un travail de sensibilisation des organisations juives anversoises que les victimes issues de cette communauté isolée prennent maintenant de plus en plus l’initiative de déposer plainte. En outre, les victimes d’agressions sont reconnaissables en tant que juives de part leur habillement (chapeau noir, kaftan noir, papillotes…) et constituent par conséquent une cible beaucoup plus facilement repérable pour les auteurs d’agression. Enfin, l’AEL (Arab European League) est bien implantée dans les milieux arabes anversois. Ses nombreux communiqués sur l’actualité au Proche-Orient, visant à combattre l’ennemi sioniste et à stigmatiser la ville d’Anvers comme la capitale du sionisme européen, devant, à leurs yeux, devenir la Mecque du combat pour la liberté du peuple palestinien, importent le conflit et amènent des jeunes souvent désoeuvrés à commettre de tels actes.
Enfin, les cibles restent à près de 75% des personnes physiques. Les bâtiments communautaires (centres, synagogues, musées) ont subis 5 actes de vandalisme ou menaces, tandis que les lieux publics ont fait l’objet de 4 actes de vandalisme (croix gammées, etc…).
Unclear if the abstract and the link contains the entire report or not.
Rapport sur l’antisémitisme en Belgique pour l’année 2004. . 2005: https://archive.jpr.org.uk/object-bel23