Rapport 2005 / Aanslag 2005
2005 Report
Ce rapport contient:
une analyse générale;
une comparaison des actes antisémites pour les années 2000 à 2006;
le total des actes antisémites pour l’année 2006;
le total des incidents par type d’incident;
le total des incidents par type de cible;
ainsi que le total des incidents par ville.
Analyse des incidents antisémites recensés au cours de l’année 2005
Du 1er janvier au 31 décembre 2005, 60 incidents antisémites ont été recensés en Belgique. Les villes les plus touchées sont Bruxelles et Anvers, suivent la région du Brabant wallon (banlieue sud de Bruxelles), Knokke, Namur et Eupen. Certains actes touchent plus largement toute la Belgique de par la spécificité du support (presse écrite, internet…).
Deux constats clairs peuvent être mis en avant pour cette année 2005 et confirment clairement les tendances rencontrées en 2004.
Le premier est le maintient d’un nombre important d’incidents à Anvers. Alors qu’en 2002, sur les 62 incidents recensés, 7 seulement ont été perpétrés à Anvers et que, pour l’année 2003, on n’en a compté que 3 sur 28, en 2004, 20 incidents antisémites ont été recensés sur Anvers et 19 nouveaux ont pu être enregistrés pour l’année 2005.
Quant au second constat, il pointe la différence claire de la nature des incidents antisémites entre Anvers et les autres villes du pays. Sur la base des incidents recensés, 75% des attaques sur les personnes ont été perpétrées à l’encontre de membres de la Communauté juive anversoise. A Bruxelles, on relève par contre une grande augmentation des actes de vandalisme (croix gammées, celtiques…).
Ces constats ne relèvent aucunement du hasard et plusieurs raisons peuvent être avancées pour le confirmer. Tout d’abord, la grande majorité des victimes d’actes antisémites à Anvers sont les juifs orthodoxes. Ceux-ci sont victimes de bien plus d’actes antisémites que ceux recensés. Seulement, ces victimes ne réagissent que très peu. Ce n’est que grâce à un travail de sensibilisation des organisations juives anversoises que les victimes issues de de la communauté orthodoxe prennent maintenant de plus en plus l’initiative de déposer plainte. Cette tranche de la communauté est plus facilement reconnaissable en tant que juive de par l’habillement de ses membres et constitue par conséquent une cible beaucoup plus facilement repérable pour les auteurs d’agression. Enfin, l’AEL (Arab European League) est très bien implantée dans la Communauté arabo-musulmane anversoise. Ses nombreux communiqués sur l’actualité au Proche-Orient, visant à combattre l’ennemi sioniste et à stigmatiser Anvers comme la capitale du sionisme européen, devant, à leurs yeux, devenir la Mecque du combat pour la liberté du peuple palestinien, importent le conflit et amènent des jeunes habilement manipulés à commettre de tels actes.
Le nombre d’actes antisémites peut paraître élevé puisqu’il égale presque les 62 actes recensés en 2002, année où s’est déroulée en Israël l’« Opération Rempart », opération qui a fait des vagues partout dans le monde et a, entre autres en Belgique et en France, été prétexte à l’importation du conflit et au passage à l’acte antisémite de certains au nom de l’antisionisme. Le nombre élevé d’actes antisémites ne signifie pas pour autant qu’il y a une augmentation de l’antisémitisme en Belgique mais est plutôt le résultat d’une meilleure communication des incidents et d’une meilleure collaboration avec les autorités compétentes.
Enfin, au niveau politique, deux résolutions du Sénat et du Parlement bruxellois ont été adoptées afin de demander aux autorités compétentes de réagir plus fermement contre l’antisémitisme, en poursuivant de façon systématique les auteurs d’actes antisémites, négationnistes et révisionnistes. Il est également demandé aux autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection nécessaire et indispensable des membres des diverses communautés dans le cadre de leurs pratiques religieuses ou lors de la fréquentation de leurs écoles et de leurs lieux communautaires. En 2004, l’ancienne ministre de l’Egalité des Chances, Marie Arena, avait déjà, suite à plusieurs actes antisémites graves, présenté un plan en 10 points pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Toutes ces initiatives doivent encore être concrétisées dans les faits…
une analyse générale;
une comparaison des actes antisémites pour les années 2000 à 2006;
le total des actes antisémites pour l’année 2006;
le total des incidents par type d’incident;
le total des incidents par type de cible;
ainsi que le total des incidents par ville.
Analyse des incidents antisémites recensés au cours de l’année 2005
Du 1er janvier au 31 décembre 2005, 60 incidents antisémites ont été recensés en Belgique. Les villes les plus touchées sont Bruxelles et Anvers, suivent la région du Brabant wallon (banlieue sud de Bruxelles), Knokke, Namur et Eupen. Certains actes touchent plus largement toute la Belgique de par la spécificité du support (presse écrite, internet…).
Deux constats clairs peuvent être mis en avant pour cette année 2005 et confirment clairement les tendances rencontrées en 2004.
Le premier est le maintient d’un nombre important d’incidents à Anvers. Alors qu’en 2002, sur les 62 incidents recensés, 7 seulement ont été perpétrés à Anvers et que, pour l’année 2003, on n’en a compté que 3 sur 28, en 2004, 20 incidents antisémites ont été recensés sur Anvers et 19 nouveaux ont pu être enregistrés pour l’année 2005.
Quant au second constat, il pointe la différence claire de la nature des incidents antisémites entre Anvers et les autres villes du pays. Sur la base des incidents recensés, 75% des attaques sur les personnes ont été perpétrées à l’encontre de membres de la Communauté juive anversoise. A Bruxelles, on relève par contre une grande augmentation des actes de vandalisme (croix gammées, celtiques…).
Ces constats ne relèvent aucunement du hasard et plusieurs raisons peuvent être avancées pour le confirmer. Tout d’abord, la grande majorité des victimes d’actes antisémites à Anvers sont les juifs orthodoxes. Ceux-ci sont victimes de bien plus d’actes antisémites que ceux recensés. Seulement, ces victimes ne réagissent que très peu. Ce n’est que grâce à un travail de sensibilisation des organisations juives anversoises que les victimes issues de de la communauté orthodoxe prennent maintenant de plus en plus l’initiative de déposer plainte. Cette tranche de la communauté est plus facilement reconnaissable en tant que juive de par l’habillement de ses membres et constitue par conséquent une cible beaucoup plus facilement repérable pour les auteurs d’agression. Enfin, l’AEL (Arab European League) est très bien implantée dans la Communauté arabo-musulmane anversoise. Ses nombreux communiqués sur l’actualité au Proche-Orient, visant à combattre l’ennemi sioniste et à stigmatiser Anvers comme la capitale du sionisme européen, devant, à leurs yeux, devenir la Mecque du combat pour la liberté du peuple palestinien, importent le conflit et amènent des jeunes habilement manipulés à commettre de tels actes.
Le nombre d’actes antisémites peut paraître élevé puisqu’il égale presque les 62 actes recensés en 2002, année où s’est déroulée en Israël l’« Opération Rempart », opération qui a fait des vagues partout dans le monde et a, entre autres en Belgique et en France, été prétexte à l’importation du conflit et au passage à l’acte antisémite de certains au nom de l’antisionisme. Le nombre élevé d’actes antisémites ne signifie pas pour autant qu’il y a une augmentation de l’antisémitisme en Belgique mais est plutôt le résultat d’une meilleure communication des incidents et d’une meilleure collaboration avec les autorités compétentes.
Enfin, au niveau politique, deux résolutions du Sénat et du Parlement bruxellois ont été adoptées afin de demander aux autorités compétentes de réagir plus fermement contre l’antisémitisme, en poursuivant de façon systématique les auteurs d’actes antisémites, négationnistes et révisionnistes. Il est également demandé aux autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer la protection nécessaire et indispensable des membres des diverses communautés dans le cadre de leurs pratiques religieuses ou lors de la fréquentation de leurs écoles et de leurs lieux communautaires. En 2004, l’ancienne ministre de l’Egalité des Chances, Marie Arena, avait déjà, suite à plusieurs actes antisémites graves, présenté un plan en 10 points pour lutter contre le racisme et l’antisémitisme. Toutes ces initiatives doivent encore être concrétisées dans les faits…