Rapport sur l’antisémitisme en France 2018
Report on Antisemitism in France 2018
Le nombre d’ACTES antisémites (ACTIONS + MENACES) ayant donné lieu à un dépôt de plainte est en hausse de 74% en 2018 comparativement à 2017. Il est passé de 311 à 541 = Plus d’un Acte antisémite commis par jour.
Le nombre d’ACTIONS antisémites (Attentat ou tentative, homicide ou tentative, violence, incendie ou tentative, dégradation ou vandalisme) ayant donné lieu à un dépôt de plainte est en hausse de 89%. Il est passé de 97 à 183 comparativement à 2017.
Parmi les ACTIONS, les Violences physiques antisémites ont augmenté de 170% en 2018, 81 contre 30 en 2017.
= Plus d’une Violence physique antisémite commise par semaine.
En mars 2018, 11 mois après le massacre de Sarah Halimi (zal), une grand-mère juive est sauvagement assassinée chez elle. Mireille Knoll (zal) avait échappé enfant à la rafle du Vel d’Hiv. En 2018, les Français juifs, qui représentent moins de 1% de la population, ont subi 55% des Violences physiques racistes commises en France. Les adultes et les enfants juifs affrontent un quotidien oppressant, agressif et une violence continue.
Le nombre de MENACES antisémites (Propos, geste menaçant ou démonstration injurieuse, tract et courrier, inscription) ayant donné lieu à un dépôt de plainte est en hausse de 67% en 2018 comparativement à 2017. Il est passé de 214 à 358.
Précisons que plusieurs facteurs viennent encore majorer ces chiffres déjà dramatiques. La mesure des Actes antisémites est bien inférieure à la réalité car :
‣ La majeure partie des discours et propagandes antisémites a migré vers Internet ces dernières années. Or, la comptabilisation des Menaces n’inclut que quelques faits relevés sur Internet mais pas la pleine activité antisémite qui s’y propage.
‣ Le curseur de l’antisémitisme en France est allé tellement loin, jusqu’au terrorisme, assassinant même des enfants, des vieilles dames, que les témoins ou victimes de « l’antisémitisme du quotidien » manifestent une sorte de résignation et d’habituation. Ils ne déposent plus plainte pour des faits considérés comme « mineurs » comparativement aux violences physiques antisémites. Or leur gravité et conséquences désastreuses restent entières.
‣ De nombreuses victimes d’Actes antisémites disent ne pas porter plainte par peur de représailles.
‣ De nombreuses victimes d’Actes antisémites sont peu confiantes sur l’aboutissement d’une enquête et sur l’issue d’une procédure pénale.
• L'antisionisme et la haine d'Israël prolifèrent de façon décomplexée voire admise. Ils oeuvrent comme des paravents masquant, voire légitimant l’antisémitisme.
• L’opération Sentinelle, engagée en France dès janvier 2015, avait contribué activement et rapidement à une baisse conséquente en 2016 des actes antisémites, passant de 808 en 2015 à 335 en 2016, soit une baisse de 58%.
Depuis la levée de son dispositif statique, les Actions antisémites n’ont cessé de croître dans des proportions inquiétantes. Ayant démontré leur efficacité, le retour à des mesures de prévention et de protection
dédiées à la communauté juive semble donc urgent et nécessaire.
Le nombre d’ACTIONS antisémites (Attentat ou tentative, homicide ou tentative, violence, incendie ou tentative, dégradation ou vandalisme) ayant donné lieu à un dépôt de plainte est en hausse de 89%. Il est passé de 97 à 183 comparativement à 2017.
Parmi les ACTIONS, les Violences physiques antisémites ont augmenté de 170% en 2018, 81 contre 30 en 2017.
= Plus d’une Violence physique antisémite commise par semaine.
En mars 2018, 11 mois après le massacre de Sarah Halimi (zal), une grand-mère juive est sauvagement assassinée chez elle. Mireille Knoll (zal) avait échappé enfant à la rafle du Vel d’Hiv. En 2018, les Français juifs, qui représentent moins de 1% de la population, ont subi 55% des Violences physiques racistes commises en France. Les adultes et les enfants juifs affrontent un quotidien oppressant, agressif et une violence continue.
Le nombre de MENACES antisémites (Propos, geste menaçant ou démonstration injurieuse, tract et courrier, inscription) ayant donné lieu à un dépôt de plainte est en hausse de 67% en 2018 comparativement à 2017. Il est passé de 214 à 358.
Précisons que plusieurs facteurs viennent encore majorer ces chiffres déjà dramatiques. La mesure des Actes antisémites est bien inférieure à la réalité car :
‣ La majeure partie des discours et propagandes antisémites a migré vers Internet ces dernières années. Or, la comptabilisation des Menaces n’inclut que quelques faits relevés sur Internet mais pas la pleine activité antisémite qui s’y propage.
‣ Le curseur de l’antisémitisme en France est allé tellement loin, jusqu’au terrorisme, assassinant même des enfants, des vieilles dames, que les témoins ou victimes de « l’antisémitisme du quotidien » manifestent une sorte de résignation et d’habituation. Ils ne déposent plus plainte pour des faits considérés comme « mineurs » comparativement aux violences physiques antisémites. Or leur gravité et conséquences désastreuses restent entières.
‣ De nombreuses victimes d’Actes antisémites disent ne pas porter plainte par peur de représailles.
‣ De nombreuses victimes d’Actes antisémites sont peu confiantes sur l’aboutissement d’une enquête et sur l’issue d’une procédure pénale.
• L'antisionisme et la haine d'Israël prolifèrent de façon décomplexée voire admise. Ils oeuvrent comme des paravents masquant, voire légitimant l’antisémitisme.
• L’opération Sentinelle, engagée en France dès janvier 2015, avait contribué activement et rapidement à une baisse conséquente en 2016 des actes antisémites, passant de 808 en 2015 à 335 en 2016, soit une baisse de 58%.
Depuis la levée de son dispositif statique, les Actions antisémites n’ont cessé de croître dans des proportions inquiétantes. Ayant démontré leur efficacité, le retour à des mesures de prévention et de protection
dédiées à la communauté juive semble donc urgent et nécessaire.
The number of Antisemitic ACTS (ACTIONS + THREATS) that led to a complaint increased by 74% in 2018 compared to 2017. It went from 311 to 541 = Not one day without an antisemitic Act.
• The number of antisemitic ACTIONS (Attack or attempted attack, homicide or attempted homicide, violence, arson or attempted arson, defacement or vandalism) that led to a complaint increased by 89%. It went from 97 to 183 compared to 2017.
Within the ACTIONS category, antisemitic Physical violence increased by 170% in 2018, to 81 from 30 in 2017 = More than one antisemitic Physical act of violence committed every week
In March 2018, 11 months after the slaughter of Sarah Halimi (zl), a Jewish grandmother was savagely murdered at home. As a child, Mireille Knoll (zl) had survived the 1942 Vel d’Hiv’ round up.
In 2018, French Jews, who represent less than 1% of the population, suffered 55% of all racist physical violence committed in France. Jewish adults and children face daily oppressive, aggressive violence.
• The number of antisemitic THREATS (Oral threats, threatening gestures or insults, flyers and hate mail, graffiti) that led to a complaint increased by 67% in 2018 compared to 2017. It went from 214 to 358.
A few factors increased the number of incidents that were already dramatically high. The number of reported antisemitic Acts is much lower than the actual figure because:
‣ Most antisemitic speeches and propaganda have migrated to the Internet in the last few years. The number of Threats on the Internet only includes a select few items and does not reflect the full scope of online antisemitic activity.
‣ The level of antisemitism in France has reached such unparalleled heights, including terrorism and the murder of children and elderly ladies, that witnesses or victims of common “everyday Antisemitism” display an air of resignation and accommodation. They do not file complaints for “minor,” as opposed to violent, physical antisemitic acts. Nevertheless, such acts remain serious and carry disastrous consequences.
‣ Numerous victims of antisemitic Acts say they do not file complaints because they are afraid of retaliation.
‣ Numerous victims of antisemitic Acts do not believe that an investigation will be completed and that a criminal procedure will produce results.
• Anti-Zionism and the hatred of Israel are expressed without shame; they may even be permissible. They act as screens that hide or even legitimize antisemitism.
• However, Operation Sentinelle, launched in January 2015 in France, had actively and quickly helped reduce Antisemitic acts significantly in 2016 (-58% compared to 2015). Since static protection was suspended, antisemitic Actions keep increasing to a worrisome degree. The implementation of prevention and protection measures tailored to the needs of the Jewish community seems urgent and necessary given its positive results.
• The number of antisemitic ACTIONS (Attack or attempted attack, homicide or attempted homicide, violence, arson or attempted arson, defacement or vandalism) that led to a complaint increased by 89%. It went from 97 to 183 compared to 2017.
Within the ACTIONS category, antisemitic Physical violence increased by 170% in 2018, to 81 from 30 in 2017 = More than one antisemitic Physical act of violence committed every week
In March 2018, 11 months after the slaughter of Sarah Halimi (zl), a Jewish grandmother was savagely murdered at home. As a child, Mireille Knoll (zl) had survived the 1942 Vel d’Hiv’ round up.
In 2018, French Jews, who represent less than 1% of the population, suffered 55% of all racist physical violence committed in France. Jewish adults and children face daily oppressive, aggressive violence.
• The number of antisemitic THREATS (Oral threats, threatening gestures or insults, flyers and hate mail, graffiti) that led to a complaint increased by 67% in 2018 compared to 2017. It went from 214 to 358.
A few factors increased the number of incidents that were already dramatically high. The number of reported antisemitic Acts is much lower than the actual figure because:
‣ Most antisemitic speeches and propaganda have migrated to the Internet in the last few years. The number of Threats on the Internet only includes a select few items and does not reflect the full scope of online antisemitic activity.
‣ The level of antisemitism in France has reached such unparalleled heights, including terrorism and the murder of children and elderly ladies, that witnesses or victims of common “everyday Antisemitism” display an air of resignation and accommodation. They do not file complaints for “minor,” as opposed to violent, physical antisemitic acts. Nevertheless, such acts remain serious and carry disastrous consequences.
‣ Numerous victims of antisemitic Acts say they do not file complaints because they are afraid of retaliation.
‣ Numerous victims of antisemitic Acts do not believe that an investigation will be completed and that a criminal procedure will produce results.
• Anti-Zionism and the hatred of Israel are expressed without shame; they may even be permissible. They act as screens that hide or even legitimize antisemitism.
• However, Operation Sentinelle, launched in January 2015 in France, had actively and quickly helped reduce Antisemitic acts significantly in 2016 (-58% compared to 2015). Since static protection was suspended, antisemitic Actions keep increasing to a worrisome degree. The implementation of prevention and protection measures tailored to the needs of the Jewish community seems urgent and necessary given its positive results.