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Date: 2022
Abstract: Cette recherche envisage la tension entre une conception englobante de la religion portée par les juifs orthodoxes et une conception privatisée et plurielle en vigueur dans la société française, une société laïque et sécularisée, des années 1980 à nos jours. Cette tension est explorée depuis ces deux points de vue. D’une part, elle interroge comment les juifs orthodoxes s’organisent pour ménager l’espace jugé nécessaire à leur pratique religieuse. Pour ce faire, elle explore leurs besoins, leurs demandes, ainsi que les stratégies qu’ils mettent en œuvre pour les porter. D’autre part, elle soulève la question de la gouvernance publique du religieux. Pour ce faire, elle étudie la manière dont l’État laïc appréhende une minorité religieuse, qui semble aller à contre-courant du mouvement de fond de la sécularisation. A partir d’un protocole de recherche mixte, et en mobilisant la sociologie électorale, la sociologie de l’action collective, l’analyse des politiques publiques, et des outils de sociologie de la religion, elle teste la consistance de l’intégralisme des juifs orthodoxes dans la société française. Elle réfléchit ainsi à la gouvernance de minorités religieuses intégralistes, à partir d’un autre cas que l’islam, et distingue ce qui relève d’une religion en particulier ou de l’orthodoxie. Elle montre une érosion de l’intégralisme religieux, du fait de réponses défavorables des institutions publiques et de la sécularisation qu’il ne parvient pas à enrayer.
Date: 2020
Abstract: В статье рассматриваются глубинные изменения, которым подверглась еврейская идентичность и культурная память в России, в том числе произошедшие советский и пост-советский периоды. Основываясь главным образом на результатах своих полевых исследований, проводившихся с 1999г. в ряде российских городов, я при-хожу к выводу, что у людей еврейского происхождения в России отсутствует еди-ная культурная самоидентификация, но что она имеет поливариантный характер.При этом некоторые типы самоидентификации не включают в себя символы ицен-ности, характерные для еврейской культурной традиции (или включают их частич-но).Глубокие трансформации еврейской идентичностив XXв. привели к тому, что и еврейская культурная память в нашей стране тоже имеет диверсифицированный характер. За последние два-три десятилетия в России наблюдается конструирова-ние «новой еврейской» самоидентификации и культурной памяти, которые зиждут-ся на позитивных ценностях–как религиозных, так и светских. Ведущая роль в этом процессе принадлежит различным еврейским религиозным и светским струк-турам.
Author(s): Tollerton, David
Date: 2020
Author(s): Sherwood, Yvonne
Date: 2020
Author(s): Fellous, Gérard
Date: 2014
Abstract: En 2005, la France célébra le centenaire de la loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat, un an après le vote de la loi sur les signes religieux à l’école et le débat passionné qu’elle a suscité en France. Depuis plusieurs années, la laïcité est devenue un terrain d’affrontements et de vives tensions. Par exemple, Marine Le Pen se réclame du principe de laïcité pour se donner une respectabilité républicaine. Or, les valeurs que défend le Front national sont à l’opposé du principe de laïcité.

Il faut donc rappeler qu’en France, la laïcité c’est d’abord une liberté de croyance, une liberté de conscience qui permet aux hommes et aux femmes qui composent une société d’y vivre comme ils le souhaitent. Elle permet donc de concilier la diversité des croyances et des patrimoines culturels avec l’égalité des droits. L’État républicain doit se faire accueillant à tous, sans discrimination. Pour cela, il se refuse à tout privilège des particularismes : ni religion reconnue, ni athéisme consacré. Les religions et les humanismes athée ou agnostique peuvent se vivre librement, dans la sphère privée de l’intimité personnelle. La laïcité est donc porteuse d’un idéal, celui de l’individu-citoyen, elle est donc faite pour tout le peuple. La laïcité c’est également un ensemble de lois qui permettent à tous les citoyens de vivre ensemble sans qu’ils aient à renoncer à leurs particularités. Il n’y a pas de contradiction entre l’identité et la citoyenneté.

Face à une laïcité très souvent mal connue ou ignorée par une majorité des citoyens, les juifs de France, qu’ils soient croyants, pratiquants ou non, attachés à leurs origines religieuses ou athées, ont tissé des liens historique, sociologique et philosophique avec cette laïcité consubstantielle à leur citoyenneté et à leur adhésion à la Nation, résume Gérard Fellous, dans ce texte que nous publions pour ce vingt-huitième numéro des Etudes du CRIF: « La laïcité française. L’attachement du judaïsme. » Le judaïsme français s’est toujours montré fortement attaché aux principes fondamentaux de la laïcité, résume-t-il encore, avec justesse.

Certes.

Mais, si les atteintes à la laïcité ne sont pas acceptables, il ne saurait pourtant être question d’abdiquer devant les éventuelles atteintes aux fondamentaux, tant en France qu’en Europe.

La montée d’une sorte d’antijudaïsme institutionnel et « légal » inquiète les juifs d’Europe, lequel antijudaïsme a commencé à se traduire dans plusieurs grands pays de l’Union européenne par une remise en cause directe du droit et de la possibilité d’exercer librement la religion juive. Lorsque l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe vote en plénière, une résolution contre la circoncision assimilée à une mutilation sexuelle, cela nous éclaire sur sa face sombre. Le CRIF a mis un point d’honneur à dénoncer ce projet de loi-cadre. Nous pensons également à la remise en cause de la cacherout alimentaire - et surtout des autorisations jusque-là consenties à l’abattage rituel juif, dans quelques pays, ce qui serait une atteinte à une tradition millénaire.

Roger Cukierman,

Président du CRIF

Translated Title: On secular Jews in France
Author(s): Kuczynski, Liliane
Date: 1993
Abstract: Pour ceux qui définissent le judaïsme, à l'instar du modèle chrétien, comme une religion, parler de « Juifs laïcs » relève du non-sens, voire de la provocation. Pourtant l'histoire religieuse est coutumière de tels franchissements de frontières : ne parle-t-on pas de « christianisme profane » ? de « religion laïque » ? Preuves, s'il en est encore besoin, que toute définition univoque est incapable de décrire une réalité humaine. Une autre contestation vient, elle, des milieux juifs défenseurs de la Halakha : les Juifs laïcs seraient des hors-la-loi, au mieux des brebis égarées.

Mais les faits sont là, qui résistent à toute prescription normative. Ceux que j'ai contactés pour réaliser cette étude m'ont souvent répondu être « l'homme (ou la femme) de la situation ! ». Ces termes parlent. S'y reconnaissent ou acceptent volontiers d'être définis comme tels, ceux pour lesquels être juif ne passe pas – ou plus, ou pas uniquement – par une expérience ou une pratique religieuse, au sens étroit. « Juifs non pratiquants » alors, comme l'on parle de « catholiques non pratiquants », gardant mémoire de leur éducation chrétienne et demeurant fidèles à certaines valeurs morales qui lui seraient attachées ? Cette synonymie, qui conserve un lien avec le seul domaine religieux, est trop restrictive. Se définir « juif laïc » connote un attachement actif ou nostalgique à des langues (le yiddish, le judéo-espagnol, l'hébreu...), à des cuisines, à des terres d'origine (l'Alsace, la Pologne, l'Egypte...), à des littératures, à des histoires nationales ou intimes : bref, à des pans différents selon chacun, de ce qui est constitutif des cultures juives. Sans aucun doute faut-il, dès l'abord, ajouter à cette définition plurielle son ombre portée : les recherches personnelles, les questions, les tâtonnements les efforts de mémoire et d'invention qu'elle suscite.
Author(s): Cohen, Martine
Date: 2000