Rapport sur la situation de l’antisémitisme en Suisse Romande 2013
Report on the antisemitism situation in French-speaking Switzerland 2013
Le nombre total d’actes antisémites enregistrés en 2013 par la CICAD en Suisse romande est de 151, ce qui représente une augmentation de près de 75% par rapport à l’année 2012 (87 actes).
Un très grand nombre de ces actes concerne les commentaires postés sur internet, notamment sur les sites de grands médias romands. Force est ainsi de constater que les mesures prises par les différentes rédactions concernées – que nous saluions en 2012 – ne sont pas suffisantes pour endiguer la vague de commentaires antisémites auxquels nous devons faire face chaque année.
La fin du système d’anonymat sur la toile, ainsi que la modération des commentaires avant et non après leur publication, restent pour la CICAD l’alternative la plus souhaitable.
L’analyse de la situation pour l’année 2013 met en exergue quatre pôles principaux d’antisémitisme :
Les groupuscules d’extrême-droite. Qu’il s’agisse du Parti Nationaliste Suisse de Philippe Brennenstuhl, du groupe Genève Non Conforme ou de la branche suisse du mouvement d’Alain Soral, Egalité & Réconciliation, tous ont un ennemi commun bien identifié : les Juifs.
Les thèses antisémites développées dans les milieux catholiques intégristes suisses. Le site Eschaton, dont Julien Günzinger est l’administrateur et qui se présente comme un « blog de promotion de la doctrine sociale catholique et de résistance au mondialisme », regorge d’articles hostiles au judaïsme et à « l’oligarchie talmudo-maçonnique ».
L’antisémitisme toujours plus présent sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube et Twitter, notamment) est également un développement alarmant. Bien que non comptabilisés, la CICAD livre dans son Rapport une analyse de ces supports. Des dénonciations au Parquet ont d’ailleurs été initiées par la CICAD pour certaines de ces publications.
L’actualité proche-orientale – et notamment le conflit israélo-palestinien – est toujours l’occasion, pour certains, de laisser libre cours à leurs préjugés antisémites, prétextant une simple critique de la politique israélienne.
La fin de l’année 2013, de même que les premiers mois de 2014, auront été marqués par « la nébuleuse Dieudonné », qui contribue à cette libération de la parole antisémite. Le Rapport revient sur ce phénomène, qui n’épargne malheureusement pas la Suisse romande. L’occasion pour la CICAD de rappeler que l’antisémitisme n’est pas une opinion, mais bien un délit ; se réclamer de la liberté d’expression pour propager des thèses antisémites ou négationnistes ne saurait donc être toléré.
Un très grand nombre de ces actes concerne les commentaires postés sur internet, notamment sur les sites de grands médias romands. Force est ainsi de constater que les mesures prises par les différentes rédactions concernées – que nous saluions en 2012 – ne sont pas suffisantes pour endiguer la vague de commentaires antisémites auxquels nous devons faire face chaque année.
La fin du système d’anonymat sur la toile, ainsi que la modération des commentaires avant et non après leur publication, restent pour la CICAD l’alternative la plus souhaitable.
L’analyse de la situation pour l’année 2013 met en exergue quatre pôles principaux d’antisémitisme :
Les groupuscules d’extrême-droite. Qu’il s’agisse du Parti Nationaliste Suisse de Philippe Brennenstuhl, du groupe Genève Non Conforme ou de la branche suisse du mouvement d’Alain Soral, Egalité & Réconciliation, tous ont un ennemi commun bien identifié : les Juifs.
Les thèses antisémites développées dans les milieux catholiques intégristes suisses. Le site Eschaton, dont Julien Günzinger est l’administrateur et qui se présente comme un « blog de promotion de la doctrine sociale catholique et de résistance au mondialisme », regorge d’articles hostiles au judaïsme et à « l’oligarchie talmudo-maçonnique ».
L’antisémitisme toujours plus présent sur les réseaux sociaux (Facebook, YouTube et Twitter, notamment) est également un développement alarmant. Bien que non comptabilisés, la CICAD livre dans son Rapport une analyse de ces supports. Des dénonciations au Parquet ont d’ailleurs été initiées par la CICAD pour certaines de ces publications.
L’actualité proche-orientale – et notamment le conflit israélo-palestinien – est toujours l’occasion, pour certains, de laisser libre cours à leurs préjugés antisémites, prétextant une simple critique de la politique israélienne.
La fin de l’année 2013, de même que les premiers mois de 2014, auront été marqués par « la nébuleuse Dieudonné », qui contribue à cette libération de la parole antisémite. Le Rapport revient sur ce phénomène, qui n’épargne malheureusement pas la Suisse romande. L’occasion pour la CICAD de rappeler que l’antisémitisme n’est pas une opinion, mais bien un délit ; se réclamer de la liberté d’expression pour propager des thèses antisémites ou négationnistes ne saurait donc être toléré.
For reports on antisemitism in German and Italian-speaking Switzerland, search for "Schweizerischer Israelitischer Gemeindebund – Fédération suisse des communautés israélites"
Rapport sur la situation de l’antisémitisme en Suisse Romande 2013. . 2014: https://archive.jpr.org.uk/object-swi20