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Date: 2024
Date: 2024
Abstract: En 2023, la CICAD a recensé 944 actes antisémites en Suisse romande. Ceci représente une hausse de 68% comparé aux 562 actes enregistrés en 2022.

Cette augmentation considérable est en grande partie due à l’importation du conflit Israël-Hamas, qui a servi et continue de servir de prétexte au déferlement de l’antisémitisme. Alors que la moyenne mensuelle était de 42.5 actes par mois jusqu’en septembre, plus de 150 actes antisémites par mois ont été recensés dès octobre.

L’extrême droite continue d’être un vecteur d’expression et de propagation d’une idéologie antisémite.

En outre, l’antisémitisme dit « traditionnel » demeure la forme la plus courante de l’antisémitisme.

Le nombre de cas signalés dans les écoles depuis le 7 octobre est particulièrement inquiétant. Tous les élèves romands sont concernés par le phénomène antisémite. Victimes, témoins ou auteurs, les élèves de Suisse romande méritent que des dispositions pédagogiques soient prises pour sensibiliser et combattre toutes les formes d’expression de racisme et d’antisémitisme.

L’interdiction des symboles nazis dans l’espace public doit s’imposer dans les législations fédérales et cantonales. Les initiatives salutaires de parlementaires genevois, vaudois, fribourgeois et neuchâtelois permettront, à terme, de renforcer les dispositifs légaux déjà existants.

Constatant que l’année 2024 débute, déjà, par de très nombreux signalements, il est impératif que les autorités réagissent vigoureusement en prenant des mesures politiques, judiciaires et éducatives.
Date: 2023
Abstract: En 2022, la CICAD a recensé 562 actes antisémites en Suisse romande. Cette quantité considérable d’incidents enregistrés est due à plusieurs facteurs : élargissement des sources observées, activité très prolifique à Genève d’un négationniste et un accroissement des cas d’antisémitisme. Toutefois, si nos statistiques ne se concentraient que sur les mêmes sources que l’année précédente, la CICAD comptabiliserait 283 actes contre 165 en 2021, soit une hausse de 70%.

Le constat est sans appel : en Suisse romande, l’antisémitisme persiste et continue de croître.

En outre, 3 actes graves et 23 actes sérieux ont été enregistrés en 2022 (contre 5 actes graves et 7 actes sérieux l’année passée).

Les principaux vecteurs d’antisémitisme :

L’extrême-droite : l’extrême-droite est toujours présente en Suisse romande. Sa haine des juifs et des diverses minorités s’exprime quotidiennement.
Les théories du complot : le complotisme s’adapte rapidement à l’actualité et Internet favorise son étendue jusque dans des manifestations et conférences. L’antisémitisme demeure très présent au sein des anciennes comme des nouvelles théories du complot. Cette année, le conflit en Ukraine a été une source importante de théories du complot juif.
Le négationnisme reste marginal en Suisse romande. Toutefois les négationnistes présents dans notre région sont très actifs et comptent pour une grande partie des cas recensés en 2022,
L’actualité au Proche-Orient est généralement une source permanente de commentaires antisémites sur les réseaux sociaux. Cependant, l’antisémitisme lié à Israël a été moins important cette année. Toutefois, deux pics ont été observés en mai, après la mort de Shireen Abu Akleh et en août, lors des affrontements entre le Jihad islamique et l’armée israélienne à Gaza.
L’actualité locale influence également l’antisémitisme. En 2022, un dossier sur l’antisémitisme publié par la Commission fédérale contre le racisme et une vidéo du média Tataki abordant les stéréotypes sur la communauté juive ont engendré une vague de commentaires antisémites sur les réseaux.
Le rapport sur l’antisémitisme en Suisse romande intègre également une synthèse nationale, fruit d’une collaboration entre la FSCI et la CICAD.

Des initiatives doivent être prises dans les domaines éducatifs, politiques et judiciaires, afin de contenir ce fléau.

L’antisémitisme est une atteinte à nos libertés qui doit être combattue avec la plus grande fermeté. Le rapport détaille les recommandations de la CICAD en ce sens. Ce rapport sera pour la première fois disponible aussi en anglais dès le 3 mars 2023.
Date: 2022
Abstract: La CICAD observe une hausse des actes antisémites recensés en Suisse romande, soit 165 au total. Toutes les catégories, actes graves, sérieux et préoccupants, sont en augmentation.

L’année 2021 s’achève sur des chiffres qui interpellent.

En 2021, la CICAD enregistre :

153 actes préoccupants (contre 141 en 2020), principalement recensés sur Internet et les réseaux sociaux. Cette catégorie est progression constante (+23%) et confirme la tendance à la hausse que nous observions déjà l’année dernière.
5 actes graves et 7 actes sérieux (contre 3 actes graves et 3 actes sérieux en 2020).

Les principaux vecteurs d’antisémitisme :

L’extrême-droite : l’extrême-droite en Suisse romande reste active. Les restrictions liées à la pandémie ont permis d’adapter un discours afin de fédérer au-delà des cercles traditionnels.
Les théories du complot : la désinformation liée au COVID-19 demeure une source d’antisémitisme inquiétante. Les théories du bouc émissaire imaginant les « Juifs » à la manœuvre se sont accrues.
Le conflit israélo-palestinien : la crise israélo-palestinienne de mai 2021 a eu pour conséquence une recrudescence des cas d’antisémitisme. Pour le seul mois de mai, trois actes sérieux ont été recensés.
Le négationnisme est toujours une réalité en Suisse. 45% des actes antisémites recensés concernent le négationnisme de la Shoah.
Des initiatives doivent être prises dans les domaines éducatifs, politiques et judiciaires, afin de contenir ce fléau. L’antisémitisme est une atteinte à nos libertés qui doit être combattue avec la plus grande fermeté. Le rapport détaille les recommandations de la CICAD en ce sens.
Date: 2021
Abstract: A l’heure où ce début d’année a déjà été marqué par plusieurs actes antisémites contre les synagogues de Lausanne, Genève et Bienne, la CICAD a observé une hausse significative des actes antisémites recensés en 2020.

147 au total, dont 141 actes préoccupants (100 actes préoccupants en 2019), en forte progression (+41%).

36% des actes recensés en 2020 concernent les théories du complot juif. Une vision complotiste du monde qui sert d’alibi pour déverser de l’antisémitisme, principalement à l’extrême-droite et au sein des mouvements de « dissidence », anti-vaccins ou anarchistes.



L’extrême droite est la première source d’antisémitisme en Suisse romande. Des groupuscules participent grandement à la diffusion de propos antisémites et autres théories du complot visant les juifs.

Parallèlement, des acteurs de la mouvance complotiste ont également fait leur apparition en marge de la crise du COVID-19.

Le rapport de la situation en Suisse alémanique, publié par la Fédération suisse des communautés israélites (FSCI ) en collaboration avec la Fondation contre le racisme et l’antisémitisme GRA, établit le même constat. La CICAD et la FSCI proposent une analyse commune de la situation sur tout le territoire helvétique dans leurs rapports respectifs.

« La situation liée au Covid a provoqué l’émergence de propos antisémites sur les réseaux sociaux et la question de l’extrême droite est en effervescence depuis l’année passée » a déclaré Johanne Gurfinkiel, Secrétaire général de la CICAD lors de la conférence de presse qui s’est tenu ce matin.

L’inquiétude est de mise. Au regard de cas plus récents qui nous ont mobilisés, des initiatives sont à prendre, en particulier sur les volets éducatif, politique et judiciaire, que la CICAD détaille dans ses recommandations.
Date: 2022
Author(s): Whine, Michael
Date: 2013
Date: 2021
Date: 2005
Date: 2021
Abstract: The Fifth Survey of European Jewish Community Leaders and Professionals, 2021 presents the results of an online survey offered in 10 languages and administered to 1054 respondents in 31 countries. Conducted every three years using the same format, the survey seeks to identify trends and their evolution in time.

Even if European Jewish leaders and community professionals rank antisemitism and combatting it among their first concerns and priorities, they are similarly committed to expanding Jewish communities and fostering future sustainability by engaging more young people and unaffiliated Jews.

The survey covers a wide variety of topics including the toll of COVID-19 on European Jewish communities and a widening generational gap around pivotal issues. Conducted every three years since 2008, the study is part of JDC’s wider work in Europe, which includes its partnerships with local Jewish communities and programs aiding needy Jews, fostering Jewish life and leaders, resilience training.

The respondents were comprised of presidents and chairpersons of nationwide “umbrella organizations” or Federations; presidents and executive directors of private Jewish foundations, charities, and other privately funded initiatives; presidents and main representatives of Jewish communities that are organized at a city level; executive directors and programme coordinators, as well as current and former board members of Jewish organizations; among others.

The JDC International Centre for Community Development established the survey as a means to identify the priorities, sensibilities and concerns of Europe’s top Jewish leaders and professionals working in Jewish institutions, taking into account the changes that European Jewry has gone through since 1989, and the current political challenges and uncertainties in the continent. In a landscape with few mechanisms that can truly gauge these phenomena, the European Jewish Community Leaders Survey is an essential tool for analysis and applied research in the field of community development.
Author(s): Picard, Jacques
Date: 2013
Date: 2020
Abstract: This study, the first to assess mortality among Jews around the world during the COVID-19 crisis, draws on data from a wide variety of sources to understand the extent to which Jews were affected by coronavirus in different parts of the world during the first wave of the pandemic, March to May 2020.

The first section describes the methods of quantification of COVID-19 mortality, and explains why measuring it using the excess mortality method is the most effective way to understand how Jewish communities have been affected. The second section presents data on Jewish mortality during the first wave of the COVID-19 epidemic, drawing particularly on data provided to JPR by Jewish burial societies in communities all over the world. It does so in a comparative perspective, setting the data on Jews alongside the data on non-Jews, to explore both the extent to which Jews have been affected by the COVID-19 epidemic, and how the Jewish experience with COVID-19 compares to the experience of non-Jewish populations.

The immediate impression is that there is not a single ‘Jewish pattern’ that is observable everywhere, and, with respect to the presence of excess mortality, Jewish communities, by and large, followed the populations surrounding them.

The report cautions against speculation about why Jews were disproportionately affected in some places, but rule out two candidate explanations: that Jewish populations with particularly elderly age profiles were hardest hit, or that Jews have been badly affected due to any underlying health issue common among them. They consider the possibility that Jewish lifestyle effects (e.g. above average size families, convening in large groups for Jewish rituals and holidays), may have been an important factor in certain instances, noting that these are unambiguous risk factors in the context of communicable diseases. Whilst they suggest that the spread of the virus among Jews “may have been enhanced by intense social contact,” they argue that without accurate quantification, this explanation for elevated mortality in certain places remains unproven.

The report also includes a strongly worded preface from Hebrew University Professor Sergio DellaPergola, the Chair of the JPR European Jewish Demography Unit, and the world’s leading expert in Jewish demography. In it, he stresses the importance of systematically testing representative samples of the population at the national and local levels, and, in Jewish community contexts, of routinely gathering Jewish population vital statistics. He states: “If there is one lesson for Jewish community research that emerges out of this crisis it is that the routine gathering of vital statistics – the monitoring of deaths, as well as births, marriages, divorces, conversions, immigrants and emigrants – is one of the fundamental responsibilities community bodies must take.”
Author(s): Kuklik, Jan
Date: 2017
Date: 2020
Abstract: Im Berichtsjahr 2019 blieb die Schweiz zum Glück von schweren physischen Angriffen auf Jüdinnen und Juden verschont – dies im Gegensatz zu anderen Ländern in Europa, wobei der traurige Höhepunkt sicherlich der Anschlag im deutschen Halle war. Dieser zeigte erneut mit grosser Deutlichkeit, dass Polizei und Nachrichtendienste die rechtsextreme Gefahr streng beobachten und mit aller Deutlichkeit bekämpfen müssen.

In der Schweiz kam es im Jahr 2019 zu zahlreichen Beschimpfungen und Schmierereien mit antisemitischem Hintergrund. Diese wurden dem Schweizerischen Israelitischen Gemeindebund SIG gemeldet oder konnten durch Medienberichterstattung oder eigene Recherchen erfasst werden. Weiterhin ist von einer markant hohen Dunkelziffer auszugehen, da viele Betroffene Vorfälle oftmals nicht melden, womit diese keinen Eingang in den Bericht finden können. Die Plattformen mit der höchsten Zahl antisemitischer Vorfälle bleiben weiterhin generell das Internet und spezifisch soziale Medien wie Facebook und Twitter. Weitverbreitet ist noch immer der klassische stereotypenbezogene Antisemitismus. Der israelbezogene Antisemitismus und abstruseste antisemitische Verschwörungstheorien sind aber auf dem Vormarsch. Beide bestätigen die Theorie des «Judenhasses als Chamäleon»: Antisemitismus und seine fortwährende Anpassung an aktuelle Bedingungen und Diskurse in Gesellschaft und Politik.

Gerade Verschwörungstheorien sind heute besonders populär und haben ihren Ursprung in den unterschiedlichsten Milieus. Die Gefahr, die von diesen Theorien ausgeht, darf unter keinen Umständen unterschätzt werden. Gerade die rechtsextremen Attentäter von Pittsburgh im Oktober 2018, von Christchurch im März 2019, von Poway im April 2019 und von Halle im Oktober 2019 waren alle Anhänger von antisemitischen Verschwörungstheorien. Alle begründeten ihre Attentate mit der sogenannten «Replacement Theory». Diese besagt, dass die alles beherrschenden Juden die europäische, weisse Bevölkerung durch arabische und afrikanische Einwanderer ersetzen wollten. Sie versuchten auch eine neue Mischrasse zu erschaffen, die von minderer Intelligenz sei und so besser kontrolliert werden könne.

Was uns allen immer wieder bewusst werden muss: Auf Worte können Taten folgen. Für gewisse Menschen erscheinen selbst die abwegigsten und wirrsten Verschwörungstheorien wahr. Dementsprechend irrational können daher auch ihre daraus abgeleiteten Handlungen sein. Durch die zunehmende Verbreitung von Verschwörungstheorien und ihr Mitschwingen in scheinbar harmlosen Diskursen wird diesen weiter Glaubwürdigkeit und Legitimität verschafft, was wiederum zu einer stärkeren Verbreitung führt. Das ist eine beunruhigende und auch gefährliche Entwicklung, der Einhalt geboten werden muss. Alle – Zivilpersonen, Politiker oder Lehrpersonen – sind dazu angehalten, solchen Theorien entschieden entgegenzutreten: sei es mittels Counterspeech (Widerspruch oder Gegenrede), Präventionsmassnahmen an Bildungseinrichtungen sowie durch politisches Engagement und schlichter Zivilcourage. Ganz gezielt muss zudem die Verbreitung solcher Theorien eingedämmt werden. Es ist deshalb sehr wichtig, dass Plattformen wie Facebook, Twitter oder YouTube sich aktiv daran beteiligen, Lösungen für einen Verbreitungsstopp in den sozialen Medien zu suchen.

Date: 2020
Abstract: Avec 114 actes enregistrés, le rapport de la CICAD pour l’année 2019 s’achève avec une augmentation des actes sérieux et préoccupants (14 actes en 2019 contre 6 en 2018). Les actes recensés en ligne diminuent (100 actes contre 168 en 2018), notamment sur les plateformes de commentaires des médias romands.

Insultes, menaces de mort contre des enfants juifs se rendant à l’école, profanation de la stèle en mémoire des victimes de la Shoah, propos discriminatoires dans le cadre d’un entretien d’embauche. Quelques exemples de cet antisémitisme décomplexé, qui s’exprime désormais au grand jour. Alors que l’immense majorité des actes antisémites recensés par la CICAD ces dernières années concernaient Internet et les réseaux sociaux, nous constatons en 2019 une augmentation des actes visant les personnes et les biens.

Face à ces phénomènes discriminatoires, la CICAD se mobilise quotidiennement en faveur des victimes tout en adoptant une approche proactive de sensibilisation, d’éducation. Les autorités doivent, quant à elles, prendre les mesures qui s’imposent et soutenir des programmes dans les domaines de l’éducation, de la formation et de la protection juridique.

Enfin, il est important de relever l’inquiétude légitime des communautés juives face aux terribles événements qui se sont déroulés en 2019, notamment l’attaque contre la synagogue de Halle en Allemagne. Comme la CICAD l’a rappelé à plusieurs reprises, il appartient aux autorités municipales, cantonales et fédérales de soutenir les projets visant au renforcement de la sécurité. Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) mentionne dans son dernier rapport que

« des intérêts juifs pourraient également être touchés en cas d’attentats sur territoire Suisse ».

La CICAD publie pour la première fois dans son rapport une analyse nationale, élaborée par la CICAD et la FSCI (Fédération Suisse des Communautés Israélites) sur l’antisémitisme en Suisse.

Date: 2020
Abstract: This detailed and thorough report is rapidly becoming the ‘must-read’ study on European Jews, taking the reader on an extraordinary journey through one thousand years of European Jewish history before arriving at the most comprehensive analysis of European Jewish demography today.

Written by leading Jewish demographers Professor Sergio DellaPergola and Dr Daniel Staetsky, the Chair and Director of JPR’s European Jewish Demography Unit respectively, it explores how the European Jewish population has ebbed and flowed over time. It begins as far back as the twelfth century, travelling through many years of population stability, until the tremendous growth of the nineteenth and early twentieth centuries, followed by the dramatic decline prompted by a combination of mass migration and the horrors of the Shoah. Extraordinarily, after all this time, the proportion of world Jewry living in Europe today is almost identical to the proportion living in Europe 900 years ago.

Using multiple definitions of Jewishness and a vast array of sources to determine the size of the contemporary population, the study proceeds to measure it in multiple ways, looking at the major blocs of the European Union and the European countries of the Former Soviet Union, as well as providing country-by-country analyses, ranging from major centres such as France, the UK, Germany and Hungary, to tiny territories such as Gibraltar, Monaco and even the Holy See.

The report also contains the most up-to-date analysis we have on the key mechanisms of demographic change in Europe, touching variously on patterns of migration in and out of Europe, fertility, intermarriage, conversion and age compositions. While the report itself is a fascinating and important read, the underlying data are essential tools for the JPR team to utilise as it supports Jewish organisations across the continent to plan for the future.
Date: 2012
Abstract: Cet ouvrage dirigé par Jacques et Ygal Fijalkow découle du colloque qui s'est tenu en 2011 à Lacaune sur le thème des voyages de mémoire de la Shoah (colloque soutenu par la Fondation pour la Mémoire de la Shoah). Enseignants, personnels des musées mémoriaux, témoins de la Shoah, acteurs institutionnels, experts et universitaires y livrent leurs regards et leurs analyses sur les voyages d'étude sur la Shoah.

Enseigner la Shoah n’est pas chose facile. Tous les enseignants le savent. Dans le souci de développer des formes nouvelles d’enseignement, certains ont trouvé une solution : sortir de la classe et aller avec leurs élèves sur des lieux de mémoire. Cette façon de faire, dans un contexte de développement des voyages en général, est en plein développement.Du côté des pouvoirs publics, la formule a plu et les soutiens arrivent de sorte que le nombre de voyages augmente d’année en année. Le succès aidant, un débat est né : qu’apportent véritablement ces voyages de mémoire aux élèves qui y participent ?

C’est sur cette toile de fond que cet ouvrage a été rédigé. On y trouvera des éclairages sur ce qu’apportent les institutions spécialisées dans ce domaine. On pourra y voir également comment les choses se passent, aussi bien lors de la préparation que sur les lieux de mémoire eux-mêmes. Et ceci en France mais aussi chez nos voisins anglais, belges, espagnols, italiens, suisses, ainsi qu’en Israël. Le cas d’Auschwitz est privilégié, mais d’autres lieux sont également examinés.
Date: 2019
Abstract: 174 actes antisémites recensés en 2018 dont 2 agressions physiques.

Les réseaux sociaux concentrent la grande majorité des actes recensés dans ce rapport soit 64%.
Une tendance observée depuis plusieurs années. Les médias en général concentrent 24% des chiffres.

Principaux vecteurs d’antisémitisme

L’extrême-droite : recrudescence de leurs activités en 2018 et intensification des liens entretenu par ces groupes entre les différents cantons romands, la France et l’Italie.
A l’ère des fake news et des sites de « ré information», un nombre considérable de commentaires antisémites sur internet trouvent leur source dans le complotisme, particulièrement en ce qui concerne les milieux d’extrême-droite, d’extrême-gauche, islamistes ainsi que les mouvements dits de «dissidence ». 21% des actes recensés ont trait à la théorie du complot juif.
Le conflit israélo-palestinien reste une des sources permanentes d’antisémitisme. La nazification d’Israël et l’antisionisme concentrent 29% des actes.
Le négationnisme est toujours une réalité en Suisse. 26% des actes antisémites recensés concernent le négationnisme de la Shoah.
La banalisation de plus en plus fréquente du discours antisémite sous couvert de « blague potache » et dans le discours public.
L’année 2019 n’a pas démarré sous de meilleurs auspices. Le pseudo-humoriste Français Dieudonné M’Bala M’Bala, dans son dernier « spectacle » au Théâtre de Marens en janvier, a franchi une ligne rouge que la CICAD n’entend pas accepter sans agir. Par conséquent, la CICAD a dénoncé pénalement Dieudonné M’Bala M’Bala le 7 février 2019 suite à ses récents propos négationnistes.

Recommandations

La lutte contre le racisme et l’antisémitisme doit se concevoir dans une approche d’éducation, de prévention tout en favorisant une mobilisation des plus actives. La CICAD émet plusieurs recommandations détaillées dans le présent rapport. L’introduction d’une reconnaissance de la qualité de partie pour les organisations afin qu’elles puissent agir face aux contrevenants à la norme pénale contre le racisme (article 261bis CP) est l’une d’entre elles.

Il est indispensable qu’une définition précise de l’antisémitisme soit adoptée en Suisse. La working definition de l’IHRA (International Holocaust Remembrance Alliance) sur l’antisémitisme est devenue la référence dans plusieurs états d’Europe.

Chaque acte antisémite est une atteinte à nos libertés et notre conscience collective qui mérite des prises de position publiques claires.

La Suisse n’est pas un « îlot » épargné par la hausse de l’antisémitisme observée en Europe même si ce dernier s’exprime moins violemment que dans d’autres pays.
Date: 2019
Abstract: Der Schweizerische Israelitische Gemeindebund SIG hat im Jahr 2018 42 antisemitische Vorfälle (exklusive Online) registriert. Darunter waren 1 Tätlichkeit, 11 Beschimpfungen und 5 Schmierereien und keine Sachbeschädigungen. Online, also in den sozialen Medien und den Kommentarspalten von Zeitungen, wurden 535 Vorfälle registriert. Überdies kommt noch eine Dunkelziffer an nicht gemeldeten Vorfällen hinzu.

Inhaltlich wurden vier verschiedene Kategorien unterschieden: Antisemitismus allgemein (148 Vorfälle), Schoahleugnung/-banalisierung (37), israelbezogener Antisemitismus (170) und zeitgenössische antisemitische Verschwörungstheorien (222). Gerade antisemitische Verschwörungstheorien haben in der heutigen Zeit
weiterhin enorm Konjunktur. Dabei werden die verschiedensten und absurdesten Theorien verknüpft, diese
weisen letztlich aber alle auf eine angebliche «jüdische Weltverschwörung» hin (vgl. Kapitel 2.1).

Über 90 Prozent der erfassten Online-Vorfälle stammen von den Social-Media-Plattformen Facebook und
Twitter. Diese Tendenz deckt sich auch mit den allgemeinen Feststellungen zu «Hate Speech» auf den
sozialen Medien. Weit weniger antisemitische Beiträge gibt es in den Kommentarspalten auf den Webseiten der
Schweizer Zeitungen. Dies liegt sicherlich auch daran, dass diese Kommentare vor der Veröffentlichung meist
kontrolliert werden (vgl. Kapitel 2.2).

Sogenannte «Trigger», Anlässe oder Ereignisse, die für einen begrenzten Zeitraum eine massiv höhere Anzahl an antisemitischen Vorfällen zur Folge haben, spielen bei der Verteilung der antisemitischen Vorfälle eine zentrale Rolle. Insbesondere im Internet werden viele der antisemitischen Kommentare durch ein bestimmtes Ereignis bzw. die Berichterstattung darüber ausgelöst. International sind dies vor allem Ereignisse im Nahen Osten. In der Schweiz waren besonders die Berichterstattungen über den Prozess gegen den Rechtsextremisten Kevin G., ein Blick-Artikel über muslimischen Antisemitismus, der Angriff eines mit einem Messer bewaffneten Mannes auf eine Gruppe Juden sowie die Diskussion um jüdisch-orthodoxe Feriengäste Auslöser für überdurchschnittlich viele antisemitische Kommentare und Posts (vgl. Kapitel 2.4)


La Fédération suisse des communautés israélites FSCI a recensé un total de 42 incidents antisémites (occurrences en ligne non comprises), dont 1 cas de voie de fait, 11 cas d’insultes et 5 de graffitis, mais pas de déprédations. En ligne, c’est-à-dire dans les médias sociaux et les colonnes de commentaires des journaux en ligne, 535 incidents ont été enregistrés. Ceci sans compter les cas n’ayant fait l’objet ni d’un signalement ni d’un recensement.

Quatre catégories d’incidents différentes ont été déterminées en fonction de leur teneur : antisémitisme général (148 incidents), négation et banalisation de la Shoah (37), antisémitisme en rapport avec Israël (170) et
théories du complot antisémites contemporaines (222). Cette dernière catégorie des théories complotistes antisémites connaît une croissance importante à l’heure actuelle. Les théories les plus diverses et les plus
absurdes se combinent pour, en fin de compte, toutes aboutir à une prétendue « conspiration mondiale juive »
(voir chapitre 2.1).
Plus de 90 pour cent des incidents en ligne ont pour
origine les plateformes de médias sociaux Facebook et
Twitter. Cette tendance est corroborée par ce que l’on
sait d’une manière générale des propos haineux circulant sur les réseaux sociaux. Beaucoup moins nombreuses sont les entrées antisémites que l’on trouve
dans les colonnes de commentaires des sites des
journaux suisses, ce qui s’explique certainement par le
fait qu’elles sont généralement contrôlées avant d’être
publiées (voir chapitre 2.2).
On appelle « déclencheurs » des circonstances ou des
événements ayant pour effet, durant une période limitée, une augmentation massive du nombre d’incidents
antisémites : ils ont un impact considérable sur l’occurrence et le nombre d’incidents antisémites. Sur Internet
en particulier, nombreux sont les commentaires suscités
par un certain événement ou un reportage. Sur le plan
international, ils ont surtout pour cause des événements
au Proche-Orient. En Suisse, les articles de journaux
portant sur le procès intenté à l’extrémiste de droite Kevin G., un article du Blick sur l’antisémitisme musulman
et l’attaque au couteau d’un homme contre un groupe
de vacanciers juifs orthodoxes ont provoqué un nombre
particulièrement élevé de commentaires et de posts antisémites (voir chapitre 2.4).
Date: 2011