Abstract: Consists of thematically organized texts by Trigano, previously published in various French on-line newsletters, broadcast on the French Jewish Radio J, and at various conferences. They analyze the phenomenon of the new antisemitism, including accusations in the French press against the Jews and Israel, boycotts against Israel, a typology of anti-Zionists, alter-Juifs (Jews who identify as Jews but define Jews through the hostile view of others), and the deconstruction of Judaism. Exposes the specificities of French antisemitism since 2000, especially in the context of postmodernist thought, which encourages the creation of parallel and diverging interpretations of the past, including World War II. Argues that Holocaust revisionism and denial have enabled Faurisson, inter alia, to attain huge media coverage. Emphasizes the role of the Internet in the politicization of history, and shows how the usurpation of Jewish history and heritage by the Left on behalf of the Palestinians has roots in Christian supersessionist theology. Notes that rejection of the Jews and Israel are also based on the claim that monotheism is the source of phallocracy. Characterizes the European Union as a new imperialist power, which destroys nation states and national identities, and rejects Jewish autonomy. Concludes that present-day antisemitism is a massive phenomenon, which threatens the foundations of modernity and European civilization. The very survival of the Jewish people is at stake.
Topics: Antisemitism, Citizenship, National Identity, Jewish - Muslim Relations, Antisemitism: Muslim, Anti-Zionism, Immigration, Emigration, Aliyah, Jewish Continuity, Main Topic: Other
Abstract: Du phénomène antisémite qui a marqué le début des années 2000, on ne retient généralement que des explications idéologiques ou psychologiques, sans voir qu'il trouve son origine dans l'évolution même de la société française bien plus que dans le conflit du Moyen-Orient. Le modèle d'identité juive hérité de l'après-guerre, conjuguant
appartenance et citoyenneté, est devenu impossible. Telle est la thèse défendue par ce livre. Le déclin de la nation, le choc démographique découlant de l'immigration, la dérive des institutions juives représentatives, pour une partie d'entre elles instrumentalisées par la politique depuis l'ère mitterrandienne, tout concourt à le rendre caduc. Pour les Juifs de France, comme pour une forme de notre démocratie - celle de la laïcité ouverte -, une
époque se referme qui laisse place au trouble et au désarroi. Y a-t-il encore un avenir pour les Juifs en France ? A travers l'analyse des scénarios possibles, dans une confrontation
inquiète et lucide avec la réalité, Shmuel Trigano interroge le devenir des Juifs, et celui de notre société tout entière, à laquelle il tend un miroir inattendu.
Abstract: Au lendemain de la deuxième Intifada, une situation inédite s'est créée en France. Les agressions antisémites ont connu une explosion sans précédent alors qu'un discours de dénigrement s'est répandu dans les médias et le débat public qui a touché Israël, mais aussi la communauté juive française. Faut-il y voir un dérapage ponctuel ou le symptôme d'un phénomène plus profond? Est-il lié uniquement aux événements du Proche-Orient ou à des logiques purement françaises ? Et si tel est le cas, sont-elles uniquement relatives aux " tensions inter-communautaires " qui opposeraient, selon la rumeur publique, Juifs et Arabes dans une société qui assisterait en spectatrice désolée ou scandalisée à de tels débordements ? Tous ces événements sont certes liés, mais ils se passent avant tout en France et concernent pour la plus grande part des citoyens français. Le mérite de ce livre est d'en sonder la cohérence sociologique, idéologique et politique, spécifiquement française. L'enjeu, gravissime, n'est pas simplement la laïcité mais l'identité nationale, devenue le tabou d'un système idéologique dominant qui vise à la défaire, celui-là même qui produit une nouvelle question juive mais bloque aussi l'intégration de la population immigrée. Or, c'est parce qu'elle était adossée à une identité nationale que la République avait réuni tous les citoyens.