Abstract: The starting point for the present study is the thematization of the concept of “Jewish cultural heritage” and, in this context, the outlining of the role and position of cemeteries in Jewish tradition. The case study focuses on the Hungarian village of Apc, which was home to a Jewish community of just over a hundred people before World War II. After the Holocaust, only a few survivors returned to the settlement; some of them emigrated, while others remained in Apc for the rest of their lives. In recent decades, what has become of the cemetery, one of the most important sites for the former Jewish community of Apc? This paper explores the process of the heritagization of the local Jewish cemetery, one of the activities carried out by the Together for Apc Association, a civil society initiative launched two decades ago. In 2003, the dilapidated and abandoned “Israelite cemetery” was the first of the settlement's deteriorating assets to be declared as local cultural heritage. With the involvement of various actors from the local community (volunteers and local entrepreneurs), and in contact with Jewish organizations (the Federation of Hungarian Jewish Communities, the Foundation for Hungarian Jewish Cemeteries), the cemetery was restored over a period of two years and was “inaugurated” in 2006 in the presence of a rabbi, a cantor, a Jewish secular leader, Holocaust survivors and members of the local society. In the fifteen years since then, care has been taken to ensure that the achievements are sustainable and maintained, and the cemetery has been kept open not only for the descendants of the Jewish community but for all interested parties. But the salvaging of the Apc Jewish cemetery is not only an example of the preservation of the built heritage of a single community: while for the village residents it forms part of their local identity, for the Jewish organizations it represents part of their Jewish identity. What happens when two communities stake a claim to the heritagization of the same site? As a shared goal, or “cause,” the “bipolar” process of the heritagization of the Jewish cemetery in Apc has provided an opportunity for dialogue, collective thinking, and problem solving between Jewish and non-Jewish society, even if the various heritagization goals, coming from different directions, have in many cases generated tensions.
Abstract: Selon la tradition, ce n’étaient pas les Juifs qui gardaient le Shabbat, mais c’était le Shabbat, qui gardait les Juifs pendant des milliers des années. Malgré le fait que le contenu et le sens de l’institution du Shabbat est caractérisé par de changements continus, il représente, en effet, un élément de la tradition multicolore et complexe du peuple Juif, contribuant à la construction et à la maintenance de l’identité même au 21ième siècle. Dans mon étude, j’examine l’importance du Shabbat dans les vies des individus, et dans celles des communautés de deux synagogues budapestoises de nos jours. Je m’appuierai sur mes deux études sur le terrain réalisées dans deux synagogues des courants neo-orthodoxe et néologue. En comparant les résultats de ces recherches, je démontrerai comment les interdictions du Shabbat puis les conditions, et les défis du monde moderne – par exemple le renoncement aux outils de la télécommunication ou bien aux moyens du transport public – résultent de stratégies d’harmonisation différentes. Les communautés Juives modernes et postmodernes doivent faire face aux problèmes inconnus auparavant: chaques communautés disposent de réponses officielles aux questions de la circulation, ou du réchauffement du repas pendant Shabbat, de l’usage du smartphone ou l’ordinateur, etc., et entre les murs de la synagogue, les membres de la communauté sont obligés de se comporter selon ces règles. D’après mes expériences les réponses individuelles diffèrent souvent de la résolution officielle, et la communauté peut prendre des sanctions contre les offenseurs d’un comportement impropre – en général ce sont plutôt des avertissements oraux. L’examen de la vie privée est hors contrôle de la communauté, puisque c’est l’individu soi-même qui construit son identité, et qui décide s’il préfère adhérer aux régulations de Shabbat ou acheter une paire de jeans. Toujours est-il, que dans la majorité des cas il y a une contradiction entre la pratique réelle et l’image idéalisé du comportement individuelle. Par de réponses et de réflexions individuelles, je montrerai un aperçu de la vie Juive de Budapest de nos jours. Une des forces organisatrices de cette vie est l’effort fait pour s’identifier dans une société du 21ième siècle déterminée par de règles religieuses, la tradition, mais également par la science et la technique.