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Author(s): Gross, Martine
Date: 2016
Abstract: Les travaux sélectionnés pour cette thèse de sociologie (4 ouvrages et 14 articles ou chapitres de livre) explorent deux thématiques différentes : les familles homoparentales et le vécu de croyants homosexuels. En dépit de leur éloignement du modèle exclusif de la parenté, un père, une mère pas un de plus, les familles homoparentales inscrivent leurs enfants dans une chaîne de transmission parentale, tant culturelle que généalogique. De même, les croyants homosexuels adhèrent aux valeurs de leur appartenance religieuse même s'ils contestent la légitimité de l'autorité institutionnelle de l'Eglise ou des rabbins. Dans les deux cas, il y a à la fois ébranlement de la norme et adhésion à un modèle légèrement différent, plus inclusif. Les homosexuels deviennent parents en élargissant les représentations de la parenté. Les homosexuels croyants parviennent à intégrer leurs dimensions identitaires antagonistes en se tournant vers des églises ou des communautés plus accueillantes ou en réinterprétant les textes problématiques. Dans l'un et l'autre cas, ils contribuent à construire des modèles compatibles avec les formes nouvelles de la famille et de la socialité religieuse. Les travaux sélectionnés pour cette thèse montrent que la réunion de dimensions a priori inconciliables -homosexualité et famille, homosexualité et religion - conduit à des innovations sociales non seulement à l'échelle individuelle, mais aussi à l'échelle sociale. Les institutions, qu'il s'agisse du droit de la famille ou des autorités religieuses ne peuvent rester complètement imperméables aux évolutions sociologiques auxquelles les expériences individuelles les confrontent.
Date: 2011
Abstract: Au carrefour des études de genre, de la sociologie des religions, et de la sociologie politique, cette recherche explore la dimension locale des conflits religieux sur le genre à partir du cas du judaïsme français des années 2000 et la fabrique organisationnelle du genre et de l'identité juive dans les synagogues non orthodoxes en France, qui se caractérisent notamment par l'ouverture du rituel aux femmes. L'approche ethnographique permet d'analyser les dispositifs de socialisation (comme l'organisation de l'espace, du rituel, de la prise de parole, de la formation religieuse, de la mobilisation pour le développement de la synagogue) qui contribuent à la production locale du genre. En particulier, cette thèse montre comment la perception de la division sexuée du travail dans l'organisation, l'appropriation des débats religieux sur le genre, la légitimité de mobilisations locales pour la participation des femmes au rituel, dépendent de la position de chaque organisation dans les concurrences religieuses. Dans une configuration où la place des femmes dans l'espace religieux est utilisée comme marqueur symbolique entre courants religieux en concurrence pour la définition de l'identité juive (configuration que l'on propose d'appeler plus généralement politisation religieuse du genre) la participation répétée au rituel et aux activités de la synagogue engendre un intérêt pratique pour le genre, qui se traduit notamment par une fierté égalitaire masculine et par une injonction féminine à la justification. Si les travaux sur genre et religion ont surtout abordé les contextes religieux conservateurs, cette recherche explore la normativité des contextes religieux égalitaires
Date: 1997
Abstract: Ce travail s'inscrit au croisement des sciences economiques et des sciences sociales. Il part d'un constat economique, celui de l'extraordinaire croissance, dans les annees 70 a 80, d'un marche, qui vingt ans auparavant n'etait qu'embryonnaire : le marche des produits cacher. Il presente les enjeux d'une telle vigueur : enjeux religieux, symboliques et identitaires d'une part, enjeux economiques et de pouvoir d'autre part. L'etude des pratiques alimentaires juives en modernite, en tant que "fait social total", permet de saisir l'organisation materielle d'une consommation symbolique. L'alimentation, parce que symboliquement centrale en tant que pratique sociale, est un angle d'approche ideal pour une sociologie religieuse du judaisme. Les observations conduite dans le domaine de la cacheront informent sur les juifs de france en dehors de ce seul domaine, mais aussi sur la place de l'alimentation dans toute societe humaine. Cette these s'articule sur deux axes : d'une part croire-pratiques-identites et d'autre part economie-institutions-pouvoir. Les consommateurs, effectifs ou potentiels, dans leur pratiques et leurs representations, etablissent un certain rapport aux textes prescriptifs, face a cela, les acteurs economiques et institutionnels, agissent selon des normes de la tradition, mais aussi selon des logiques propres, logiques de survie financiere et de pouvoir. Ces imbrications se mettent en place pour produire une configuration particuliere nommee economie du croire. Ce concept rend compte de la facon dont deux rationalites, l'une religieuse, l'autre economique, se font face, tantot s'affrontant, tantot se renforcant l'une l'autre. Si l'ethique juive prone un equilibre ideal entre les interets economiques et la necessite d'une solidarite collective, assuree par la centralite accordee au don, qu'en est-il dans les faits ? n'y a-t-il pas une tentation du veau d'or, c'est a dire une inversion entre les fins et les moyens, entre l'ethique et la technique, entre l'objet et le sens ?