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Author(s): Becker, Annette
Date: 2025
Abstract: « Les mots n’appartiennent pas au ciel des idées. Qu’on le veuille ou non, ils ont des conséquences sur les faits. » L’archevêque de Paris Jean-Marie Lustiger a offert en 1997 à l’un des plus grands historiens du génocide des Juifs, Saul Friedländer, une méditation sur le mal absolu et sur sa négation toujours répétée : « La Shoah est la noire lumière par laquelle il est possible de nommer par son nom l’horreur commise en Bosnie ou au Rwanda, les crimes de Pol Pot au Cambodge, ceux du génocide arménien. […] Dès lors, le négationnisme qui dénie les faits ou le révisionnisme qui les « trafique » en faisant des Juifs les artisans de leur propre destruction, ne sont pas à inscrire au compte du scepticisme ou de la relativité des opinions humaines. Ils deviennent significatifs d’une tentation universelle. Ils sont des figures du mensonge qui toujours nie pour fuir la vérité. » Vingt-cinq ans plus tard, le 20 janvier 2022, l’Assemblée générale de l’ONU a adopté par les voix de 193 pays (l’Iran s’étant abstenu) une résolution sur la « négation [denial] et la déformation de l’Holocauste » (Holocaust distorsion) qui s’appuie terme à terme sur la convention de 1948 « sur la prévention et la répression du crime de génocide » : « Notant que le négationnisme fait référence au discours et à la propagande qui nient la réalité historique et l’ampleur de l’extermination des Juifs par les nazis et leurs complices pendant la Seconde Guerre mondiale, connue sous le nom d’Holocauste ou Shoah…