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Author(s): Szwarc, Sandrine
Date: 2016
Abstract: Longtemps, l’intellectuel juif d’expression française a fait figure d’enfant perdu en Israël. Mais un événement est significatif : l’État hébreu a accueilli un colloque d’intellectuels israéliens francophones les 21 et 22 mai dernier à l’initiative de Dialogia. De quoi cela est-il le nom ? Le contexte l’imposait alors que l’historique Colloque des intellectuels juifs de langue française (1957-2007) célébrait le soixantième anniversaire de sa création, étonnement sans tambour ni trompette du côté du Congrès juif mondial, son créateur. Ainsi, le premier Colloque des intellectuels francophones d’Israël s’est déroulé à Tel Aviv en mai dernier quelques mois après l’organisation de deux colloques en concurrence à Paris. Le premier, sous le nom de « Nouveau colloque des intellectuels juifs de langue française », était organisé en décembre 2016 à l’École normale supérieure à l’initiative du Collège des études juives et de philosophie contemporaine – Centre Emmanuel Levinas de l’université Paris-Sorbonne sur le thème de « Survivre », et le second par la Fondation du Judaïsme français en mars dernier sur « La montée des violences ». Cette multiplication d’initiatives interpelle. Que signifie cet engouement pour ces rencontres d’intellectuels juifs d’expression française ? Les intellectuels juifs ont-ils encore un rôle à jouer dans la pensée des nations et en Israël ? Pour tenter de le comprendre, un retour au passé semble nécessaire. Rappelons que la première rencontre d’intellectuels juifs était organisée dans une Maison de l’OSE à Versailles…
Author(s): Szwarc, Sandrine
Date: 2016
Abstract: Introduction de Jean-Pierre Allai

Les événements tragiques qui ont traumatisé notre pays ces dernières années : Toulouse, Charlie Hebdo, Hyper Cacher, Bataclan et, plus récemment, le camion fou de la promenade des Anglais à Nice, nous amènent, légitimement, à nous poser la question : l’offensive islamique contre le monde occidental finira-t-elle par avoir raison d’une civilisation millénaire ou parviendra-t-on un jour à dominer et à terrasser ce fléau impitoyable ? En d’autre termes, et pour ce qui concerne la France : la culture en général et sa composante juive en particulier, pourront-elles survivre à cette offensive des tenants d’un obscurantisme dévoyé qu’on pensait à jamais disparu ?

Pour répondre à cette question essentielle, Sandrine Szwarc, historienne, enseignante à l’Institut Universitaire d’Etudes Juives Elie Wiesel et membre du Comité de Rédaction d’ Actualité Juive, commence par brosser un tableau de la situation culturelle de la communauté juive de France au lendemain de la Shoah. Cette communauté, qui a perdu 76 000 de ses membres, se resserre autour de la « yiddishkeit française ». Les titres de la presse yiddish, d’Unzer Wort à Die Naïe Presse en passant par Unzer Kiyoum et bien d’autres, traduisent le besoin impératif de maintenir une culture qui était le quotidien d’un monde englouti par la folie meurtrière du nazisme. C’est le temps du Cabaret Yiddish et du Centre Medem. C’est le temps aussi des controverses infinies entre sionistes, communistes et bundistes. L’arrivée massive, dans les années soixante, de Juifs d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient, renforcera numériquement la communauté tout en apportant une touche de jasmin et de piment que porteront haut les Albert Memmi, Marco Koskas, Chochana Boukhobza et tant d’autres.